Le fait de ne mettre en lumière que le piratage de musiques et de vidéos laisse dans l’ombre un autre sport en vogue sur le Net : le plagiat de textes, voire d’articles entiers, via le merveilleux couple de fonctions Copier et Coller. C’est si facile !Prenez un paragraphe d’un texte d’Edgar Morin, pioché sur un site Web, il peut assurément rehausser le niveau d’une copie poussive et soulager son auteur de la fameuse angoisse de la page blanche. Les étudiants qui sont les têtes de Turc de notre enquête sur le ‘ pompage ‘ numérique, donnent du fil à retordre aux enseignants fouineurs et culturellement armés pour flairer la présence de constructions intellectuelles empruntées. Mais que les plagiaires le sachent : il existe désormais des outils logiciels spécialisés dans le recoupement des écrits.Les étudiants ne sont pas les seuls à se servir à la louche sur le Net ; certains lycéens ne doivent pas s’en priver, et sans doute aussi des collégiens. Reste la question de fond : comment leur faire comprendre que pomper sur Internet pour séviter trois heures de cogitation ne fait pas apprendre ?En sanctionnant, certes, mais est-ce suffisant ? Au moins, les plus jeunes sont épargnés. Dans les crèches, les bébés ne pompent… que des biberons. Encore heureux !
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