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A-GPS et TMC le guidage parfait

Lenteur lors de l’acquisition du signal, imprécision dans la localisation, non-intégration du trafic dans le calcul des itinéraires… les systèmes GPS présentent encore quelques fâcheux petits défauts. Mais deux technologies,
l’A-GPS et le TMC, peuvent les corriger.

L’intérêt du GPS (Global Positioning System) n’est plus à démontrer. En s’appuyant sur un réseau de 27 satellites (dont 3 de secours) qui balayent le globe terrestre en permanence à quelque 20 000 km
d’altitude, ce système de navigation permet un positionnement et un guidage relativement précis à partir d’un simple récepteur (comme les petits appareils autonomes que l’on trouve désormais à moins de 200 euros), à condition de disposer d’une
cartographie numérique adaptée. Seul problème, il faut souvent patienter une trentaine de secondes après sa mise en route pour pouvoir se servir du système de guidage, et attendre encore lorsque le signal est perdu (quand on circule dans un long
tunnel, dans un parking couvert ou sur une artère bordée de gratte-ciel, par exemple). De plus, même si la cartographie est régulièrement mise à jour (pour tenir compte des nouvelles rues ou de nouveaux embranchements, par exemple), le système de
navigation est incapable d’éviter une artère totalement encombrée suite à un accident. C’est pour pallier ces lacunes que les technologies A-GPS et TMC, complémentaires du GPS traditionnel, ont été mises au point.Sur un plan technique, ces deux technologies consistent à établir une communication radio terrestre entre le récepteur GPS (qui, d’ordinaire, ne communique qu’avec les satellites) et des sources d’information centralisées (voir notre
infographie). D’un côté, l’A-GPS (Assisted GPS) se charge d’accélérer la phase d’acquisition des signaux satellites afin qu’elle n’excède pas quelques secondes, tout en augmentant la précision de la localisation, y compris en
condition de mauvaise réception satellite. De l’autre, le TMC (Trafic Message Channel) permet au récepteur GPS d’intégrer en temps réel dans son calcul d’itinéraire les informations relatives à l’état du trafic.

Une précision à trois mètres

Dans le détail, l’A-GPS s’appuie sur un réseau de stations GPS au sol, dont les coordonnées géographiques sont connues de façon ultra-précise. Ces stations se chargent de collecter, à intervalle régulier, les éphémérides des
satellites (les données relatives à leurs coordonnées et leur orbite) qui les survolent et de calculer leur propre position GPS à partir des signaux émis par ces mêmes satellites. En comparant cette position calculée avec leur position réelle
connue, ces stations sont en mesure de déterminer les nécessaires facteurs de corrections à appliquer aux signaux émis par les satellites GPS en question. Des facteurs encore ajustés en fonction des informations transmises par les satellites
géostationnaires du réseau Egnos, qui analysent en permanence l’importance de l’effet Doppler (décalage de fréquence) sur les transmissions des satellites GPS (qui varie selon les conditions climatiques, notamment). Toutes ces données sont stockées
sur un serveur A-GPS central, que le récepteur A-GPS se contente d’interroger par liaison GPRS/UMTS dès son initialisation afin de connaître les signaux satellites à suivre et les corrections de signal à appliquer. Autant d’informations que le
récepteur n’a plus à déterminer de façon autonome ; il limite ainsi sa consommation électrique et se contente d’une antenne de faible dimension. Grâce à la précision des informations obtenues à partir du serveur, le récepteur A-GPS voit sa
précision passer de 10 à 3 mètres.De son côté, la technologie TMC s’appuie sur un réseau de collecte d’information trafic en exploitant comme réseau de diffusion la bande FM, et plus particulièrement son onde sous-porteuse RDS (Radio Data System).
Le réseau de collecte concerne 13 200 tronçons de route et s’appuie à la fois sur des capteurs incrustés dans la chaussée (boucles électromagnétiques), sur des caméras de surveillance dont les images sont analysées automatiquement, mais aussi
sur des moyens humains, liés aux sociétés d’autoroutes, à la DDE, la police, la gendarmerie, sans oublier le Cnir (Centre national d’information routière). Ce réseau est lui-même divisé en deux zones (région parisienne et reste de la France). Tous
les incidents relevés (ralentissements, accidents, travaux, etc. ) sont agrégés dans une base de données, classés puis encodés selon le standard mondial TMC. Ils sont alors diffusés par zone à raison d’un maximum de 300 messages (incidents) par
cycle de 6 à 7 minutes, la bande passante RDS étant limitée à 700 bits/seconde.Attention : s’ils paraissent très attrayants, ces nouveaux services nécessitent toutefois des récepteurs adaptés… ainsi que des abonnements payants !

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Stéphane Reynaud