Les smartphones 5G étaient sortis mais il manquait encore l’activation des réseaux pour les faire fonctionner. C’est chose faite avec l’ouverture progressive des services des opérateurs au grand public en France en cette fin d’année 2020. Notamment celui d’SFR, qui ouvre le bal. Cela ne résout pas tout. Car il faut remplir plusieurs conditions pour en bénéficier. Il va falloir vous poser trois questions.
Votre smartphone est-il compatible 5G ?
Le premier impératif est d’être bien équipé. Votre smartphone est-il compatible 5G ? La liste des produits disponibles sur le marché s’étoffe et s’étend désormais à toutes les gammes. Attention, il faut que votre opérateur ait aussi été autorisé à faire une mise à jour logicielle par le constructeur de votre appareil pour que ce dernier capte la 5G.
Votre forfait comprend-il la 5G ?
Pas besoin de changer de carte SIM. Vous devez, en revanche, mettre à niveau votre forfait mobile. Mais si vous voyagez hors de France, il y a fort à parier que votre forfait ne fonctionne pas en 5G, tant que votre opérateur n’aura pas finalisé des accords de roaming avec ses homologues étrangers. Certains opérateurs ont déjà présenté leurs offres 5G. Elles sont généreuses en data mais plus chères que la 4G.
Votre territoire est-il couvert en 5G ?
Vous situez-vous dans une zone éligible à la 5G ? Pour le savoir, consultez la carte de couverture de votre opérateur mobile. L’Arcep va aussi mettre en ligne un observatoire de la 5G.
L’Arcep a choisi la date du 18 novembre pour autoriser Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR* à exploiter les fréquences de la bande 3,5 GHz obtenues aux enchères cet automne. C’est elle qui va assurer le maximum de couverture, en attendant les ondes millimétriques à l’horizon 2022 qui permettront d’augmenter les débits.
Les opérateurs vont essayer de commencer par ouvrir au grand public les antennes 5G qui émettaient jusqu’à présent à titre expérimental. Cela ne concerne qu’une petite partie du territoire et principalement des grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes ou Lille. Mais les élus de ces métropoles sont réticents à voir déployer la 5G sur ces territoires. Il est donc probable que les opérateurs temporisent jusqu’à obtenir leur accord.
Toutefois, les opérateurs pourront utiliser des bandes de fréquence utilisées jusque-là pour la 4G. C’est notamment le cas du 700 MHz pour Free Mobile ou du 1800 et du 2100 pour Bouygues Telecom, Orange et SFR. Dans ce cas, les zones couvertes pourraient être beaucoup plus vastes.
La couverture mobile va donc rester le point bloquant de l’adoption de la 5G. Tant qu’elle ne sera pas un peu étendue, les utilisateurs hésiteront à juste titre à y passer.
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