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2007 : bon cru pour les censeurs

Malgré un mercantilisme omniprésent, Internet reste sous nos latitudes un lieu où presque tout est permis. La liberté d’expression n’y souffre quasiment aucune censure. Mais, il…

Malgré un mercantilisme omniprésent, Internet reste sous nos latitudes un lieu où presque tout est permis. La liberté d’expression n’y souffre quasiment aucune censure. Mais, il convient de rester vigilant.Dans d’autres pays, le Web est parfois la seule fenêtre vers l’extérieur. Le seul lieu où il est encore possible d’apporter la contradiction aux régimes en place et de dévoiler au monde leurs dérives totalitaires. Dans ces pays où la presse officielle est sous contrôle, la voix de l’opposition vient souvent de journalistes citoyens qui, parfois au péril de leur vie, tentent d’informer le monde de leur dure réalité quotidienne, via des blogs. Dans son dernier bilan, Reporters sans frontières (RSF) nous rappelle leur situation difficile. Selon le recensement de l’association, en 2007, pas loin de 2 700 sites auraient été suspendus ou fermés et 37 blogueurs interpellés. Dans ce triste palmarès, les pays qui se font remarquer sont la Chine, la Birmanie et la Syrie.Cette dernière est allée jusqu’à bloquer plus d’une centaine de services dont Facebook, Hotmail ou Skype, accusés d’être infiltrés par les services secrets israéliens. Selon RSF, ces pays chercheraient à ‘ faire du Web un intranet, un réseau limité aux seuls échanges à l’intérieur du pays entre les personnes dûment autorisées. ‘Durant la révolution Safran, qui a fait souffler un vent de liberté sur la Birmanie, le pays s’est même trouvé totalement coupé de la Toile, la junte en place prétextant un accident sur l’un des gros câbles sous-marins qui relie le pays au monde. En Chine, où la censure est courante, les autorités arrivent même à faire participer des multinationales, éprises de liberté, mais pas au point de perdre de gigantesques marchés. Dernière lubie des censeurs : la vidéo en ligne. L’administration chinoise veut soumettre à autorisation le contenu des sites de diffusion de vidéos. Autant dire que seule la propagande sera autorisée et les sites communautaires (YouTube…) ont des soucis à se faire. Pour la Chine, il sagit de ‘ sauvegarder les intérêts de la Nation, du public et le développement sain et ordonné du secteur audiovisuel ‘. Tout un programme !

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Sébastien Casters