La France et l’Europe se préparent à l’arrivée prochaine des services de vente de musique en ligne américains iTunes d’Apple et Napster de Roxio. Les responsables de Roxio l’ont récemment confirmé : la première version européenne de Napster fonctionnera cet été en Angleterre. Pour iTunes, Apple ménage le suspens, mais plusieurs sources convergentes laissent présager une arrivée cet été également.Les services de vente de musique en ligne actuellement actifs en France se préparent déjà à faire face à ces redoutables concurrents. Les e-compil, Vitaminic et autres clubs de musique en ligne alimentés par la société OD2 (celui de la Fnac, de Virgin, de Wanadoo, d’Alapage, de MSN, de Tiscali et de MTV) comptent d’abord sur un important élargissement de leurs catalogues : Universal Music vient ainsi de multiplier par dix le nombre de titres mis à disposition des distributeurs de musique en ligne européens, qui passe de 30 000 à 300 000. A lui seul, son catalogue comporte maintenant plus de titres que ce qu’OD2 distribuait jusque-là tous labels confondus (environ 250 000) !
Plus cher qu’aux Etats-Unis
Par ailleurs, certains de ces diffuseurs devraient refondre leur site, à l’occasion de la traditionnelle Fête de la musique du 21 juin, par exemple. Au moins pour le site de la Fnac, la mise à jour ne devrait pas se limiter à une opération cosmétique portant sur l’interface et les contenus éditoriaux. On devrait avoir droit à une petite baisse des tarifs, mais qui ne gommera sans doute pas complètement l’écart d’environ 20 % séparant les prix de part et d’autre de l’Atlantique. Le tarif moyen d’un titre acheté à l’unité est de 1 dollar aux Etats-Unis et de 1 euro en Europe. Et on devrait pouvoir acheter plus facilement des titres à l’unité : les sommes correspondantes pourraient, par exemple, être prélevées d’un bloc en fin de mois.iTunes et Napster ne seront pas les seuls nouveaux avec qui les acteurs en place devront compter. AOL France vient en effet de signer un accord avec la Sacem et quatre autres sociétés de gestion de droits d’auteurs lui permettant de diffuser librement en streaming (moyennant le reversement d’un pourcentage sur ses recettes) les morceaux d’artistes dont elles gèrent les droits. Cet accord n’étant pas exclusif, d’autres fournisseurs d’accès à Internet pourraient également se lancer dans l’aventure. Enfin, AOL pourrait aussi décliner en France le service de téléchargement quil vient de lancer en Allemagne pour concurrencer le nouveau site wom.musicload.de de T-Online, la maison mère de Club-Internet. Pour sûr, de grandes man?”uvres sont en cours…
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