Avant, pour obtenir le numéro de téléphone de quelqu’un, quand on n’avait pas Internet sous la main, il fallait composer le 12. Et attendre que la dame qui décrochait ait fini sa conversation avec sa voisine de bureau, lui parler le
plus poliment du monde puis brûler un cierge pour qu’on ne vous raccroche pas au nez par erreur.Aujourd’hui tout a changé : le 12, cet horrible monopole de France Télécom, n’existe plus et a été remplacé pour le bien des clients par une flopée de services débutant par 118, et dont la principale activité consiste à diffuser
des publicités braillardes à la télévision. Sinon, la qualité de ces services n’est, selon les enquêtes, ni meilleure, ni plus mauvaise que celle du 12. Quant au fameux ‘ intérêt des consommateurs ‘,
parlons-en ; les tarifs ont… considérablement augmenté. Certains de ces services n’hésitent pas à facturer la mise en relation 0,34 euro/min, soit autant que du téléphone rose. A ce prix-là, mieux vaut demander le numéro de Brigitte
Lahaye que celui de l’Urssaf. Seule exception à la règle, Iliad, la maison de mère de Free, propose un service de renseignements gratuit, le 118 818, car, selon le communiqué de presse de la société : ‘ depuis des années,
les éditeurs de services de renseignements téléphoniques se sont enrichis sur le dos des consommateurs ‘.Et Iliad le sait bien, en tant qu’éditeur du 36 17 Annu, facturé à l’époque plus de 5 francs la minute. Quelle mascarade ! C’est tellement drôle qu’on en oublie l’incurie des pouvoirs publics qui ont organisé cette ouverture à la
concurrence qui ne servira pas les utilisateurs mais les profiteurs de tous poils qui, après le Minitel, l’Audiotel et le SMS surtaxé, ont trouvé un nouveau moyen de payer leurs vacances aux sports d’hiver.
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