Simples à utiliser, légers et peu coûteux, les compacts offrent désormais des images de qualité. Et avec leur zoom grand-angle, ils sont très polyvalents.
C’est décidé, cette année, vous voyagerez léger. Pas question de vous encombrer d’une sacoche supplémentaire pour emporter votre coûteux reflex et ses deux ou trois objectifs. Si vous choisissez un modèle compact ?” à glisser dans un petit sac ?”, vous aurez l’assurance d’avoir un appareil robuste, polyvalent, léger que vous pourrez emporter partout sans craindre de le perdre ou de l’abîmer. Les nouveaux compacts numériques cumulent les avantages. Ils offrent aujourd’hui une qualité d’image qui, sans rivaliser avec celle des reflex numériques, se révèle largement suffisante pour imprimer ses photos jusqu’au format A4.
Encombrement minimal Côté encombrement, ils pèsent tous moins de 200 grammes pour une taille inférieure à celle d’un paquet de cigarettes. Les compacts pèchaient encore très récemment par leur piètre gestion du bruit numérique. La photographie en intérieur s’avérait notamment problématique, le capteur numérique réagissant mal au manque de luminosité. Le résultat : des photos granuleuses qui présentaient des points parasites rouges et verts dans les zones les plus sombres. Mais les fabricants ont considérablement amélioré le logiciel de traitement de l’image. Ainsi, la plupart des modèles de notre sélection autorisent des prises de vue à la sensibilité de 400 ISO sans dégradation de l’image. De plus, presque tous intègrent un système de stabilisation d’image mécanique ou optique qui compense une partie des vibrations de l’appareil. Vous pouvez donc photographier à main levée à des vitesses relativement basses, de l’ordre du 1/15 de seconde à la focale minimale, sans risque de flou de bougé. L’usage du flash devient accessoire dans bien des situations. Un véritable avantage si vous photographiez en lumière naturelle : vous restituez fidèlement l’ambiance de la scène. De plus, les photos de portrait s’avèrent naturelles, le sujet n’étant pas gêné par l’éclair du flash.Les modèles de notre sélection possèdent un avantage supplémentaire : ils intègrent un zoom optique à focale grand-angle (30 mm ou moins en équivalent 24 x 36). Or, nous ne le dirons jamais assez, un grand-angle s’avère plus pratique qu’un objectif à longue focale dans la plupart des situations de prise de vue, photo en intérieur, paysage, portrait de groupe ou architecture. Quel possesseur de compact n’a jamais pesté en constatant qu’il ne pouvait photographier un monument dans son ensemble, ne disposant pas du recul nécessaire ? Enfin, les compacts offrent un dernier avantage, que les utilisateurs oublient trop fréquemment : ils permettent de filmer des séquences vidéo en 640 points par 480, voire au format HD Ready (1 280 x 720). La qualité de prise de vue s’avère tout à fait suffisante pour un affichage sur un téléviseur à écran cathodique. Un atout supplémentaire pour ces petits appareils décidément bons à tout faire.
Cadrage XXL La photo ci-contre, prise à la focale de 28 mm, illustre tout l’intérêt du grand-angle. À titre de comparaison, le cadre jaune à l’intérieur de l’image correspond au champ couvert par un objectif de 38 mm, la focale la plus courte sur la plupart des zooms optiques équipant les compacts d’entrée de gamme.
Comment nous avons testé Le temps qui sépare la pression sur le déclencheur de la prise de vue est mesuré en photographiant un écran cathodique affichant un chronomètre numérique associé à une électronique externe de déclenchement. Cette mesure est effectuée au centième de seconde près en réglant l’écran à une fréquence de rafraîchissement élevée (120 Hz). Ingénieurs et journalistes évaluent ensuite l’ergonomie des boutons d’accès aux fonctions et la clarté des menus ainsi que la qualité du viseur optique et de l’écran LCD de chaque appareil.
Les ingénieurs mesurent le pouvoir séparateur du couple optique-capteur qui détermine la précision de l’image en photographiant une mire ISO constituée de traits extrêmement fins et convergents. Cette mesure rend ainsi compte de l’aptitude des appareils à discerner les lignes très rapprochées. Ensuite, les ingénieurs évaluent le flou, la distorsion (déformation de l’image), les aberrations chromatiques (apparition de franges colorées) et le vignettage (assombrissement des coins) des images à l’aide du logiciel DXO Analyser et d’une mire spécifique. La fidélité des couleurs est analysée en photographiant une mire Gretag Macbeth.
Pour évaluer le bruit numérique à la sensibilité minimale et à 400 ISO, en haute et basse lumière, les ingénieurs utilisent un logiciel développé avec Matlab. Un test permet notamment de déterminer la différence de précision entre une image prise à 400 ISO en basse lumière et une image prise à la sensibilité minimale en haute lumière. En effet, le processeur d’image intégré aux compacts applique un filtre aux photos en haute sensibilité, de manière à lisser les pixels et masquer le bruit numérique. Cette opération entraîne une perte plus ou moins importante des détails. Pour la mesurer, les ingénieurs photographient une mire de précision spécifique.
Fujifilm – Finepix F100fd : la meilleure qualité d’image
Premier pour la note globale et pour la qualité des images, il intègre un capteur de 12 Mpix couplé à un zoom optique équivalent à un 28-140 mm. Polyvalent et très performant, il pèche toutefois par son manque de réactivité.
Samsung – NV24 HD : superbe grand-angle
Avec son zoom offrant une focale minimale de 24 mm, le NV24 HD excelle dans la photo en intérieur, le paysage ou l’architecture. Élégant, il affiche en outre une excellente ergonomie grâce à son étonnant système de boutons sensitifs.
Fujifilm – Finepix F100fd : La meilleure qualité d’image La taille du capteur numérique conditionne essentiellement la précision de l’image. Mais pour que la photo soit réussie, il faut que l’optique et le logiciel de traitement soient à la hauteur. C’est le cas ici. Le F100fd, seul modèle de notre sélection à intégrer un capteur de 12 mégapixels, a obtenu le meilleur résultat pour la qualité des images, et par conséquent la meilleure note globale. Au-delà d’une excellente précision, les clichés sont surtout très propres, ne présentant quasiment pas de distorsion, vignettage ou aberrations chromatiques. La gestion du bruit numérique est vraiment remarquable et, de plus, le stabilisateur optique s’avère efficace. Autant d’éléments qui justifient l’excellente note attribuée par le jury de tests. Ajoutons que le zoom optique a une amplitude confortable (28-140 mm), bien adaptée à la plupart des usages. En revanche, nous avons été un peu déçus par la réactivité de l’appareil. L’allumage nécessite plus de 3,3 secondes, la mise au point 0,5 seconde.
Points forts
Qualité d’image Gestion du bruit numérique Amplitude du zoom
Point faible
Latence à l’allumage et à la mise au point
Prix
300 euros environ
Canon – Ixus 860 IS : Bien, mais en fin de vie Démarrant en à peine plus de 1 s, l’Ixus 860 IS est l’un des plus réactifs à l’allumage. En outre, sa latence au déclenchement est quasi nulle. Un atout pour saisir une action fugace telle que l’expression sur le visage d’un enfant. En revanche, le mode rafale se révèle poussif avec une photo toutes les 0,8 s. Malgré un capteur de ‘ seulement ‘ 8 mégapixels, ce modèle offre une précision d’image correcte mais pâtit toutefois de quelques aberrations chromatiques. Il gère bien le bruit numérique, notamment en environnement sombre. La photo en intérieur sans flash reste envisageable, avec un stabilisateur optique assez efficace. À noter, son écran LCD de 7,62 cm est lumineux, précis et réactif.
Points forts
Taille et qualité de l’écran Rapidité à l’allumage et à la prise de vue
Point faible
Mode rafale poussif
Prix
330 euros environ
Panasonic – DMC-FS20 : Manque de spontanéité Le DMC-FS20 souffre du même défaut que l’autre compact Panasonic de notre sélection, à savoir une latence à la mise au point très importante qui rend délicate voire impossible une prise de vue spontanée. Dommage car, par ailleurs, ce modèle s’avère performant. Il s’est classé en deuxième position pour la qualité des images et a obtenu la meilleure note pour la gestion du bruit numérique en basse lumière. C’est l’un des rares compacts autorisant des prises de vue en intérieur à la sensibilité de 800 ISO. Il dispose en outre d’un bel écran de 7,62 cm, lumineux et précis.
Points forts
Taille et qualité de l’écran Gestion du bruit numérique Qualité des images
Points faibles
Latence à la mise au point Grand-angle de 30 mm seulement
Prix
300 euros environ
Ricoh – Caplio R8 : Polyvalent et rapide Cet élégant appareil au design rétro intègre un zoom d’amplitude 28-200 mm. Une plage focale qui assure une grande polyvalence, autorisant aussi bien la photo en intérieur confiné que la prise de vue en gros plan d’éléments éloignés. Idéal pour photographier les enfants sans attirer leur attention ! D’autant que l’appareil dispose de l’autofocus le plus réactif parmi les modèles testés (0,23 s) et qu’il permet en plus la mise au point manuelle. La précision des images est bonne, le bruit numérique très bien contrôlé. Le mode rafale, en revanche, est en retrait, n’offrant qu’une prise de vue toutes les 0,7 s. Quant au rendu des couleurs, il ne s’avère pas vraiment fidèle.
Points forts
Amplitude du zoom autofocus Le plus rapide
Points faibles
Fidélité des couleurs Mode rafale
Prix
350 euros environ
Samsung – NV24 HD : Superbe grand-angle Si l’amplitude du zoom du NV24 HD n’est pas très élevée, la focale minimale de 24 mm s’avère en revanche exceptionnelle pour un compact. Et bien entendu, compte tenu de l’utilisation habituelle d’un tel appareil, un très grand-angle s’avère nettement plus utile qu’un zoom puissant. Le NV24 HD convient aussi à la photo d’action, grâce à son incroyable mode rafale qui atteint 10 images par seconde sur 30 vues. Aucun reflex numérique n’offre une telle vélocité ! Il dispose aussi d’un mode vidéo au format HD avec une définition de 1 280 x 720 points, qui plus est à 60 images par seconde. Ce modèle intègre un écran LCD de 6,35 cm de diagonale à technologie Amoled qui délivre une précision et une fluidité exceptionnelles. Enfin, comme toute la gamme NV, il possède le très efficace système de réglage par boutons sensitifs. Un bémol tout de même : l’appareil chauffe beaucoup à l’usage…
Points forts
Grand-angle de 24 mm Mode rafale Mode vidéo HD Ergonomie
Point faible
Température en fonctionnement
Prix
300 euros environ
Glossaire : Le dico de la photo numérique Tous les termes pour vous aider à mieux comprendre
Stabilisateur d’image
Afin de pallier les vibrations de l’appareil, notamment en cas d’utilisation d’une longue focale ou lorsque le manque de lumière implique une baisse de la vitesse d’obturation, les fabricants utilisent un stabilisateur d’image. Celui-ci peut être optique, mécanique (par déplacement du capteur) ou numérique. Seuls les deux premiers systèmes s’avèrent efficaces. Le stabilisateur numérique consiste simplement à augmenter automatiquement la sensibilité du capteur jusqu’à son maximum, afin de réduire le temps de pose. Ce procédé provoque une forte augmentation du bruit numérique, d’où une dégradation de l’image.
Distorsion
Défaut inhérent à la plupart des appareils compacts qui provoque une déformation plus ou moins prononcée des lignes droites en bordure de l’image, notamment aux plus courtes focales. La distorsion est dite en barillet lorsque les bords sont dilatés vers l’extérieur, et en coussinet lorsqu’ils semblent converger vers le centre de l’image. Ces défauts peuvent aujourd’hui être aisément corrigés à l’aide d’un logiciel de retouche.
Aberrations chromatiques
Tous les artefacts de couleur qui apparaissent dans la photo mais sont absents dans la réalité. L’une des aberrations les plus fréquentes concerne l’apparition de teintes parasites entre deux zones à fort contraste, par exemple les branches d’un arbre sur fond de ciel blanc. Ce phénomène, chronique sur les anciens appareils compacts numériques, devient moins fréquent aujourd’hui, grâce aux progrès réalisés sur le logiciel de traitement de l’image.
Bruit numérique
Pixels parasites apparaissant dans une image, et plus particulièrement dans les zones sombres lorsque l’on pousse la sensibilité du capteur. À sensibilité équivalente, le bruit numérique s’avère plus visible sur une photo prise en basse lumière. Les fabricants ont réalisé d’énormes progrès dans le contrôle du bruit numérique. Sur la plupart des compacts actuels, il est possible de pousser la sensibilité jusqu’à 400 ISO sans risque de dégradation de l’image.
Panasonic – Lumix DMC-FX35 : La qualité dans la lenteur Avec son zoom optique équivalent à un 25-100 mm, ce compact convient tout particulièrement aux prises de vue de groupe en intérieur, ou pour photographier les grands monuments. Évidemment, il est aussi très efficace pour les clichés de paysage. En revanche, il n’est pas adapté à la photo d’action, en raison d’un autofocus beaucoup trop lent : la mise au point demande plus de 1,2 seconde ! Grâce à son mode vidéo HD offrant une définition de 1 280 x 720 points, le DMC-FX35 peut par ailleurs remplacer ponctuellement un caméscope. Enfin, son capteur de 10,1 mégapixels délivre des images précises et surtout très peu bruitées à 400 ISO en basse lumière.
Points forts
Focale minimale de 25 mm Mode vidéo HD
Point faible
Latence à la mise au point
Prix
350 euros environ
Sony – Cyber-shot DSC-W170 : Lenteur monotone C’est le seul modèle de notre sélection à intégrer un viseur optique. Malheureusement, trop sombre et étroit, il ne montre qu’une partie de l’image réelle. Il s’avère néanmoins utile pour la photo de paysage, lorsque la trop forte luminosité empêche la visée via l’écran LCD. La qualité des images est correcte, ne souffrant d’aucune distorsion. Les couleurs sont fidèlement restituées, mais le bruit numérique est trop important par faible luminosité. La réactivité n’est pas non plus le point fort de ce compact puisqu’il lui faut plus de 4 secondes pour être opérationnel après l’allumage ! Pas très convaincant.
Points forts
Fidélité des couleurs Viseur optique (pour le paysage)
Points faibles
Latence à l’allumage Bruit numérique
Prix
300 euros environ
Nikon – Coolpix S600 : Vif comme l’éclair 1 s, c’est le temps qu’il faut au Coolpix S600 pour se mettre en route. Un record qui le place au niveau de certains reflex. La mise au point est également très rapide, mais le déclenchement s’avère assez lent. L’appareil intègre un système de stabilisation optique relativement efficace. Dommage que le bruit numérique ne soit pas plus discret, notamment par faible luminosité. Mais les images sont plutôt précises, et les couleurs, fidèlement reproduites.
Points forts
Rapidité à l’allumage et à la mise au point Stabilisateur optique
Points faibles
Bruit numérique Latence à la prise de vue
Prix
300 euros environ
Casio – Exilim EX-Z200 : Tous en scène Dépourvu de réglages de la vitesse ou du diaphragme comme la plupart des modèles testés, l’EX-Z200 compense en proposant 35 modes scène adaptés à toutes les situations de prise de vue, y compris les étonnants ‘ nourriture ‘ ou ‘ eau qui s’écoule lentement ‘ ! Peu réactif, il lui faut quasiment 1 s pour faire le point. En revanche, c’est l’un des rares à proposer la mise au point manuelle (un atout pour la macro). Son capteur de 10,1 mégapixels couplé au zoom optique 28-112 mm produit des images assez précises sans bruit excessif.
Points forts
Mise au point manuelle Nombre de modes scène
Points faibles
Latence à la mise au point Stabilisateur mécanique peu efficace
Prix
280 euros environ
Olympus – FE-350 Wide : Un compact à oublier Si Olympus est capable du meilleur, il est aussi capable du pire comme en témoigne ce compact aux performances médiocres. Seul son écran de 7,62 cm s’avère convaincant. La mise en route dépasse 4 s, la mise au point 1 s. Pire, près d’1/4 s sépare la pression sur le déclencheur de la prise de vue. Enfin, la précision des images est tout juste moyenne et la gestion du bruit numérique catastrophique.
Point fort
Taille de l’écran Prix
Points faibles
Qualité dimage Réactivité stabilisateur numérique
Prix
250 euros environ
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