Clé et lecteur à la fois
Bien régler votre logiciel pare-feu
1 – Les critères de choix
23 décembre 2004 à 07:00
Avant de comparer les caractéristiques techniques des différents modèles, faites votre choix entre un modem-routeur avec ou sans fil. Une fois votre décision prise, tenez compte de la connectique, de la qualité de la
documentation, de la facilité d’installation et des services proposés par chaque modèle.
Connexion à Internet : Protocoles reconnus : investir pour l’avenir Votre modem-routeur doit être capable de dialoguer avec les installations de votre fournisseur d’accès (FAI). Pour cela, il utilise un protocole de communication (une sorte de langage commun au modem-routeur et aux installations du FAI). Plusieurs protocoles ont été développés, au fur et à mesure de l’évolution des technologies ADSL. Aujourd’hui, en France, on en trouve trois principaux. Les deux premiers, appelés PPPoA et PPPoE, sont utilisés par la majeure partie des fournisseurs d’accès. L’un peut généralement remplacer l’autre et tous les modems-routeurs de notre sélection les reconnaissent. Le troisième est employé par Free pour ses abonnés 1 024 kbit/s et par Tele2 à Paris. Il s’agit du protocole IpoA qui existe en deux versions : RFC 1483 et RFC 2684, la plus récente. Pour l’instant, c’est la version RFC 1483 ?” reconnue par tous les modèles ?” qui est utilisée par Free et Tele2. Mais, à l’avenir, ces deux opérateurs, ou d’autres FAI, pourraient utiliser la version RFC 2684 qui, elle, n’est pas prise en charge par certains modems-routeurs de notre sélection. Choisissez un modèle reconnaissant un maximum de protocoles. En effet, un FAI exploitant cette nouvelle norme de communication pourrait apparaître et proposer des tarifs très intéressants. Si votre modem-routeur ne la prend pas en compte, vous ne pourrez pas bénéficier de l’offre.
Ports Ethernet et USB : Prévoir l’extension du réseau Les modems-routeurs filaires, comme les sans-fils, disposent tous de prises servant à connecter les différents micros. Sur un modèle filaire, veillez à avoir au moins quatre ports Ethernet, afin de brancher autant de postes. Certains modèles proposent aussi un port USB, ce qui peut être utile pour relier un PC ne disposant pas de port Ethernet. Le constructeur SMC propose aussi sur ses modèles un port parallèle pour relier une imprimante. Sur les modèles sans fil, le nombre de ports est moins important puisque, a priori, vos PC n’auront pas besoin de câbles pour se connecter. Mais si vous souhaitez profiter d’un débit supérieur (100 Mbits/s contre 5), un ou plusieurs ports Ethernet ou USB vous seront utiles.
Avec ou sans fil : Rapidité contre commodité Nous avons testé deux types de modems-routeurs : avec et sans fil. Les modèles filaires nécessitent de relier chaque PC au modem-routeur avec un câble Ethernet de type ‘ droit ‘. Si vous pouvez tirer des câbles dans votre appartement ou votre maison, c’est une solution peu onéreuse. De plus, tous ces modèles offrent un débit de 100 Mbits/s, en théorie comme en pratique (le contenu d’un CD-Rom peut ainsi être transféré entre deux PC en moins d’une minute). Plus chers, les modèles sans fil (Wi-Fi) s’avèrent plus souples : il vous suffit d’équiper chacun de vos PC d’un adaptateur de type USB pour les mettre en réseau. En revanche, la vitesse de transmission est largement inférieure à celle d’un système filaire. Les fabricants annoncent 11 Mbits/s, conformément à la norme 802.11b, mais les tests de notre laboratoire montrent que les débits dépassent rarement 5 Mbits/s (soit plus de 17 minutes pour transférer le contenu d’un CD-Rom). Toutefois, la rapidité n’est importante que si vous échangez régulièrement de gros fichiers entre vos ordinateurs. Un débit de 5 Mbits/s est largement suffisant pour jouer en réseau ou pour exploiter une connexion à Internet, étant donné que les lignes ADSL ne dépassent pas les 2 Mbits/s. De plus, certains modèles sans fil disposent de deux ports Ethernet (ou plus), ce qui permet de brancher, en cas de besoin, des micros pour effectuer des transferts à haute vitesse (100 Mbits/s).
Paramétrage du réseau : Pour partager des fichiers et jouer Connectés à un modem-routeur, vos PC sont invisibles depuis Internet. En effet, tous les modèles intègrent un firewall qui, sans remplacer un pare-feu logiciel installé sur un poste, apporte une protection supplémentaire lors de la navigation sur le Web. Efficace contre les pirates, cette protection perturbe le bon fonctionnement des applications d’échange de fichiers (Kazaa, eMule, etc.) et les jeux en réseau (Battlefield 1942, Quake… ). Pour pouvoir profiter de ce type de logiciels, vous devrez utiliser une fonction de ‘ port forwarding ‘. Elle consiste à forcer votre routeur à rendre un PC particulier visible depuis Internet pour une application donnée. Autre fonction utile, mais pas indispensable : le ‘ DynDNS ‘. Celle-ci vous permettra d’obtenir un nom de domaine pour l’un de vos micros, ce qui autorisera des internautes à s’y connecter directement en se servant d’une adresse fixe (du type mamachine.dyndns.org ), plutôt que d’une adresse IP (du type 192.154.123.184) qui change toutes les 24 heures en ADSL.
Les accessoires de connexion : A ajouter à votre budget Pour que votre installation fonctionne correctement, vous aurez besoin d’éléments qui ne sont pas toujours fournis par les constructeurs. Tout d’abord, vous devrez installer un filtre ADSL sur chaque prise téléphonique utilisée de votre appartement. Certains constructeurs en fournissent deux, mais Trust n’en livre aucun. Sachez que chaque filtre supplémentaire vous coûtera environ 12 euros (79 F). Dans le cas d’un modem-routeur filaire, chaque PC devra être équipé d’une prise réseau de type RJ45. Si ce n’est pas le cas, vous devrez installer une carte Ethernet PCI, à environ 12 euros pièce. Vous aurez également besoin d’autant de câbles Ethernet ‘ droits ‘ que de micros à relier (environ 5 euros pièce, soit 33 F). Et pour un modem-routeur sans fil, vous devrez disposer d’une connexion adéquate sur chaque PC. Dans le cas contraire, un adaptateur sans fil USB vous sera indispensable. Coût unitaire : 70 euros (459 F). A noter : BeWan offre, avec son modèle ADSL 600 W, un adaptateur USB jusqu’à la fin du mois de décembre.
Scandaleux : des documentations bâclées et incompréhensibles Cela pourrait (presque) faire rire. Les documentations fournies par les constructeurs des modèles testés sont tout simplement scandaleuses pour des produits commercialisés plus de 100 euros (656 F). La plupart du temps, elles sont incompréhensibles, y compris pour des utilisateurs avertis. Même les ingénieurs de notre laboratoire ont parfois dû utiliser la documentation d’un modèle pour en configurer un autre, tellement les réglages étaient obscurs. Parmi les perles que nous avons relevées : des fautes d’orthographe indignes d’un élève de CM1 chez Kortex, qui a visiblement des lacunes en grammaire (‘ la configuration a désactivée ‘ ). De son côté, Trust a réussi l’exploit de ne pas employer le mot ADSL dans sa documentation, préférant employer le terme XDSL. De quoi se demander si on a bien acheté le bon produit. Chez BeWan, on a préféré jouer au jeu de pistes avec des indications comme ‘ Dans notre exemple, nous utilisons le protocole PPPoA, cliquez donc sur PPPoE/PPPoA ‘ . Forcément ! Le même constructeur définit un point d’accès sans fil comme des ‘ antennes externes vissées à l’arrière du routeur ‘. Certes. Chez SMC, on a décidé de guider l’utilisateur pas à pas, ce qui donne : ‘Reportez-vous à la section 4-7 si vous envisagez d’utiliser le PPPoA & PPPoE et à la section Protocoles multiples sur ATM si vous envisagez d’utiliser le protocole de routage multiprotocole. ‘ Vous avez compris ? Tant pis, car dans la section en question, on vous explique ‘ Entrez une adresse IP de serveur de noms de domaine ‘. Oui, mais comment la trouver ? Seul Netgear s’en sort grâce à son manuel très didactique, mais qu’il faut éplucher de long en large. Et Kortex est le seul à détailler les paramètres de connexion pour la France dans son manuel. Suivez ce qui est indiqué, cela devrait fonctionner… même si vous n’y comprenez rien ! Et notez bien que si vous êtes abonnés chez Free en 1 024 kbits/s, il ne vous faudra pas utiliser le logiciel de configuration automatique fourni par Kortex qui, lors de nos tests, effectuait les réglages pour la connexion 512 kbits.
La meilleure solution pour arriver à tout configurer : surfer sur Internet, pour dénicher des modes d’emploi bien mieux réalisés (sur les forums de DSLval-ley.com ou http://mon.adsl.chez.free.fr pour l’accès Free dégroupé). Deux précautions valant mieux qu’une, nous vous conseillons donc de disposer d’un accès bas débit RTC lors de votre installation.
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