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1. ADSL2+, ADSL Max : toujours plus !

Dégroupage, éligibilité, DSlam, téléphone sur ADSL, présélection : voici les clés pour comprendre les nouvelles offres à très haut débit.

Retour en arrière. Il y a trois ans, l’Internet haut débit par l’ADSL se résumait à deux offres basiques et identiques chez tous les fournisseurs d’accès : un débit de 128 kbit/s (kilobits par seconde) pour 30 euros,
et de 512 kbit/s pour 45 euros. Depuis, tout a changé. A commencer par les débits proposés : aujourd’hui, ils ne s’expriment plus guère en kbit/s mais plutôt en Mbit/s (mégabits par seconde), dénommés
‘ mégas ‘ dans les offres commerciales. On trouve aujourd’hui cinq offres différentes : le 512 kbit/s, le 1 Mbit/s (1 méga), le 2 Mbit/s (2 mégas), l’ADSL Max et l’ADSL 2+. Si les
trois premières offres sont simples à comprendre (en souscrivant, on obtient plus ou moins le débit annoncé), les deux dernières sont plus complexes, car elles ne correspondent pas à un débit fixe. L’ADSL Max promet entre 2 et 8 mégas, l’ADSL 2+
entre 4 et 20 mégas. L’abonné ne peut connaître son débit qu’une fois la ligne activée (voir ‘ Et vous, à quel débit aurez-vous droit ? ‘).

Le dégroupage a tout changé

Mais au-delà des débits proposés, l’ADSL a aussi changé, en coulisses, dans le central France Télécom où aboutit la ligne de l’abonné. Auparavant, France Télécom branchait la ligne de l’abonné sur un équipement spécifique, le
DSlam, pour le connecter au réseau Internet, les données numériques étant acheminées par l’opérateur historique vers les serveurs du FAI choisi par l’abonné. Dans les faits, un client d’AOL et un client de Club-Internet étaient reliés au même DSlam,
géré par France Télécom, ce qui ne permettait pas à chaque FAI de proposer des services spécifiques comme le téléphone ou la télévision. Tout a changé avec le dégroupage : les FAI ont installé leurs propres DSlam dans les centraux de France
Télécom. La ligne téléphonique de l’abonné est alors coupée du réseau de l’opérateur historique et raccordée au DSlam du FAI, qui peut proposer les services qu’il désire. Evidemment, les FAI n’ont pas installé leurs DSlam dans l’ensemble des
12 000 centraux de France Télécom répartis dans toute la France : tandis que les internautes des villes et de leur périphérie peuvent bénéficier des nouveaux services autorisés par le dégroupage, les autres, habitant à la campagne dans des
zones non dégroupées, doivent se contenter du service commun. Le dégroupage permet aux FAI de proposer des offres de téléphone ou de télévision par ADSL, et d’accès Internet en ADSL2+ (voir ‘ Parlez-vous
ADSL ? ‘
). Tous les FAI n’ayant pas dégroupé les mêmes zones géographiques, il faut consulter le site de chacun d’eux (en simulant une procédure d’abonnement) pour connaître le débit et les services auxquels on peut
prétendre…

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Stéphanie Molinier et Alain Steinmann, avec Maxime Rabiller