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Zhone se construit sur les ruines d’Ascend

La nouvelle société hérite pour beaucoup de l’ex-Ascend
Elle se concentrera sur les technologies d’accès à haut débit pour opérateurs

Le nom du nouvel équipementier pour opérateurs vient d’une boutade de son fondateur, Mory Ejabat, ex-patron d’Ascend avant son rachat par Lucent. “Depuis Ascend, nous avons repensé notre métier de fournisseur de matériels d’accès pour opérateurs de A (Ascend) à Z (Zhone) : le nom s’imposait de lui-même”, a lancé le PDG de Zhone. De start-up, Zhone n’a guère que l’allure. À peine née, la société vient de lever 500 millions de dollars (525 millions d’euros) de capitaux, essentiellement sur le nom de ses fondateurs, Dan Stazione, ex-directeur R&D de Bell Labs, ou encore Jeanette Symons, directrice technique de Zhone et ex-fondatrice d’Ascend. “La création de Zhone est née d’une réflexion sur les besoins réels des opérateurs souhaitant offrir des services d’accès haut débit”, explique Maurice Abecassis, PDG de Zhone France, après avoir été, lui aussi, celui d’Ascend avant le rachat par Lucent. “Les hauts débits signifient un changement d’échelle : pour les opérateurs, plus le débit mis à la disposition de l’utilisateur final augmente, plus la cha”ne d’équipements et de services mise en jeu devient complexe, et plus il devient indispensable d’en conserver un contrôle global.”

Toutes les fonctions sont réunies dans un même châssis

Zhone a choisi l’Europe et le prochain Networld+Interop, qui se tiendra en novembre à Paris, pour présenter son premier équipement STMS (Simple Trunk Multiservices). “Nous réunissons dans un même châssis toutes les fonctions nécessaires à la mise en ?”uvre d’une boucle locale quelle que soit la technique de transport utilisée “, affirme Maurice Abecassis. Baptisé BAN, l’équipement est à la fois un concentrateur d’accès ADSL (DSLAM) et une passerelle de voix sur ATM ou IP vers les réseaux téléphoniques d’autres opérateurs (interface V. 5. 2 vers les commutateurs centraux de classe 5).Zhone n’est pas le premier à vouloir sauver les opérateurs de la complexité grandissante des réseaux d’accès à hauts débits. Cette fausse start-up associe la mobilité d’une jeune entreprise à l’expertise technologique d’un grand équipementier.

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PAUL PHILIPON-DOLLET