Fédérer des réseaux de distribution de l’économie traditionnelle comme points de livraison pour le commerce électronique n’est pas simple. C’est ce qu’expérimente la jeune pousse Zendis, détenue à 80 % par Hachette Distribution Services (HDS), filiale du groupe Lagardère. Ce concept, le picking (livraison des achats réalisés sur internet dans des points de distribution), intéresse bien du monde. Comme TotalFinaElf avec ses stations-service, Altadis (ex-Seita) pour les buralistes, ou même Carrefour dans ses centres de distribution.
Un partenaire pas très enthousiaste
Pour arriver à un maillage suffisant du territoire, Zendis veut faire appel au réseau de distribution de HDS (Relay, Extrapole). Mais il doit aussi nouer des accords avec d’autres points de livraison. Dès lors, quoi de plus naturel que de se tourner vers les NMPP (Nouvelles Messageries de presse parisienne), elles-mêmes détenues à 49 % par Lagardère ? Mais ce partenaire, sans être complètement réticent, ne montre pas un enthousiasme débordant. Et son conseil de gérance, dernièrement réuni, a préféré reporter sa décision à une autre réunion, prévue fin mars. Officiellement, les NMPP veulent consulter les conseils d’administration des cinq sociétés coopératives qui les constituent. Mais aussi, sans doute, montrer une certaine indépendance vis-à-vis de son plus gros actionnaire.Tout cela n’arrange pas les affaires de Zendis, qui présente, pour l’instant, le défaut de nombre de jeunes pousses : promettre sans pouvoir montrer. Elle avoue aujourd’hui ne pouvoir rien annoncer concrètement. Toutefois, elle ambitionne quand même d’être opérationnelle dès la mi-avril. A terme, la start up veut agréger trois mille cent points de distribution, non seulement en France, mais aussi en Europe – Suisse, Belgique, Espagne, Allemagne et Grande-Bretagne.
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