Ça y est, c’est officiel. Dans une interview donnée à un quotidien italien, Bernard Arnault a annoncé le lancement de la banque en ligne ZeBank, pour le mois de novembre.
Son capital se répartit ainsi : 80 % pour Europ@web et 20 % pour Dexia, l’organisme financier qui a permis à ZeBank l’octroi de l’agrément bancaire.” Il y a un an, ZeBank n’était qu’une personne qui travaillait sur un projet d’hyperbanque tout seul. Aujourd’hui, c’est une équipe de 120 personnes (95 en France, 20 au Royaume-Uni et 5 en Espagne) et des transactions “, tient à rappeler Pierre Louette, directeur de la communication d’[email protected] semaine en semaine, l’ouverture de ZeBank n’aurait été retardée que par le souci de proposer, dès le lancement, une gamme de produits et de services financiers unique en son genre. Pour Pierre Louette, “le projet est très ambitieux, on s’en rendra compte à l’ouverture. Ce que ZeBank a accompli en un an, des institutions anciennes ont eu toutes les peines du monde à le faire en deux ou trois ans. On parlera d’une grande prouesse, même si rien n’est visible aujourd’hui. Le courtage en ligne ou ce que propose certains établissements bancaires ne sont que des rayons de ce que sera ZeBank : un véritable hypermarché de la finance”.
Une hyperbanque en ligne
Le projet aurait aussi connu un changement d’orientation stratégique. Ouvrir un seul univers (celui de la Bourse en ligne, par exemple) où ZeBank aurait été l’énième acteur n’était pas conforme à la promesse d’hyperbanque faite au consommateur.Mais ce retard suscite bien des rumeurs. Pour l’un des principaux concurrents, ces excuses cachent les difficultés d’Europ@web à mener à bien le projet : “ZeBank est un projet intéressant d’un point de vue marketing. Mais au plan opérationnel, ils ont des difficultés importantes, car lancer une banque sur l’ensemble des produits est un effort considérable. Il est possible d’avoir un ou deux mois de retard. Mais six mois à un an, cela fait désordre.”Ou, pour résumer : “Sur le plan opérationnel, ils se sont plantés !” Un autre évoque même un “problème de crédibilité du management”.Il est vrai que la société fait preuve de qualités de communication… hors du commun. 150 000 internautes ont déjà visité le site alors qu’il ne propose aucun service, et 7 000 y ont laissé leurs coordonnées. Il faut dire qu’Europ@web n’a pas lésiné sur les moyens pour faire connaître son projet auprès du grand public. Dès le début de l’année, une campagne radio annonçait le futur lancement de ZeBank. Un mois après, en février, ce fut au tour d’une campagne dans les grands quotidiens français (La Tribune, L’Equipe, Les Echos et Le Monde). Sans parler des articles spéculant sur la date du lancement de ZeBank…A force de promesses, et après lengagement personnel de Bernard Arnault sur le lancement, il vaudrait mieux pour ZeBank que la qualité (et la quantité) de ses services soit au rendez-vous.
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