Sur le papier, les chiffres présentés par l’équipe de direction de Zebank sont impressionnants : après quatre mois d’existence, la start-up financée à 80 % par Europ@web revendique 35 000 comptes, 17 000 clients et 4 000 euros d’encours moyen par client.Près de 90 % des clients de la start-up ont commandé une Carte Bleue. La croissance des ouvertures de comptes suit une courbe exponentielle : de 200 nouveaux clients par jour en mai, on passe à 400 en juin, à raison de deux comptes en moyenne par personne.La clientèle de Zebank est, selon Olivier de Montéty, président du directoire, ” principalement citadine et jeune “. Constituée à 44 % de cadres, elle compte aussi 20 % d’étudiants.
Après ” Le blé et l’argent du blé “, ” Ze-vacances “
Reste à savoir si le succès affiché de Zebank est le fruit opportuniste et temporaire de campagnes marketing de recrutement fort alléchantes, ou au contraire, comme le clâme Olivier de Montéty, le signe ” d’une adhésion des clients au concept dynamique ” de la nouvelle banque en ligne.Les 4 000 euros d’encours moyen par client tendraient à donner raison à Olivier de Montéty. Une démarche néanmoins soutenue par des opérations de démarchage originales avec, par exemple, ” Le blé et l’argent du blé ” qui encourageait les futurs clients à déposer 1000 francs sur un compte-titres contre 1000 francs de chèques cadeaux à dépenser sur Internet. Aujourd’hui est également lancé ” Ze-vacances “, une offre qui rémunère le futur client en lui remboursant 1000 francs d’essence chez Shell contre l’ouverture d’un compte courant et l’achat d’une carte bleue.Zebank table cependant sur une baisse du recrutement pendant la période estivale, mais pense atteindre son objectif de 60 000 clients d’ici à la fin de l’année.
Des objectifs très raisonnables
Malgré la frilosité du marché de la banque en ligne en France (l’OCDE recense moins de 5 % d’utilisateurs dans la population française), les objectifs de Ze-bank restent très raisonnables : la start-up compte atteindre l’équilibre d’exploitation avec 260 000 clients en trois ans.Considérant les 400 000 utilisateurs des services en ligne de la Société Générale, les 150 000 clients de Cortal ou les 100 000 utilisateurs de la Banque Directe, Zebank ne devrait pas rencontrer trop d’embûches sur le chemin de la réussite.Reste pour la start-up à fidéliser ses clients et à voir si, sur le long terme, les nouveaux adhérents du concept ” ze ” lâcheront le réel pour le virtuel.
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