Bien difficile, lorsqu’on est un acteur important de la VPC traditionnelle, de la vente à domicile ou dans des boutiques dédiées, de se positionner en parallèle sur Internet… Doté d’une clientèle plutôt âgée et volontiers conservatrice, Yves Rocher s’avance donc avec extrême prudence dans les arcanes du e-commerce.Présent depuis trois ans sur la Toile, le site-vitrine de la marque, qui se limitait jusqu’ici à une hagiographie de son fondateur et de ses ?”uvres, propose donc depuis peu une sélection de produits issus de son catalogue très fourni. Interrogé au téléphone, le service clientèle conseille cependant de commander en passant par le catalogue papier ” où les prix sont moins chers que sur Internet et le choix beaucoup plus large… ” Pour satisfaire tout de même une clientèle en ligne bien éloignée de l’esprit maison, quelques articles ” ciblés ” y sont proposés à des ” prix Internet “, mais qui correspondent en réalité aux tarifs promotionnels du catalogue.Extrêmement réticents à l’idée de communiquer au sujet de ce nouveau support de vente, les responsables maison se seraient, semble-t-il, mis en quête d’une agence de communication spécialisée. Développé en grande partie en interne, le site profite pour sa part des infrastructures d’hébergement mis en place par France Télécom pour les sites d’e-commerce.Repris en main par son fondateur après un exercice 1998 difficile, Yves Rocher a renoué, l’an dernier, avec des bénéfices en hausse. Un recentrage sur lactionnariat familial est en cours avec le désengagement du groupe Sanofi-Synthélabo, encore détenteur de 64 % des parts.
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