Vous avez pris vos fonctions au 1er janvier dernier. Quelle mission vous a été confiée ?Celle de renforcer la cohérence des systèmes d’information afin que Colas devienne un groupe mondial doté d’une culture commune. Toute notre informatique est fondée sur le principe de l’autonomie des sites. Il ne s’agit pas de le remettre en cause. La diversification actuelle du groupe s’appuie sur ce schéma.Comment allez-vous bâtir cette culture de groupe ?Il est difficile de développer une culture commune avec des gens qui ne se croiseront jamais. Notre croissance externe a amené l’hétérogénéité des processus. Nous travaillons donc à développer de grands processus communs pour contribuer à l’homogénéisation de cette culture. D’abord par zones géographiques. Par exemple, la convergence des comptabilités européennes est d’ores et déjà une réalité.L’harmonisation technique est-elle déjà engagée sur le terrain ?De l’autre côté de l’Atlantique, l’harmonisation des dix filiales nord-américaines a été réalisée la première. Elles utilisent le même logiciel CGC. L’Europe occidentale n’a engagé que récemment la recherche d’une solution commune. Nous réfléchissons à une architecture cible. En France, nous venons de migrer d’un ancien système propriétaire centralisé, sous MVS/CICS, vers des PGI (J.D. Edwards pour la comptabilité et HR Access pour la paie et les ressources humaines), toujours en environnement client-serveur, mais sous Unix et Oracle.Où en êtes-vous en matière d’internet. Prévoyez-vous de construire un intranet global ?Actuellement, rien qu’en France, nous disposons de dix-neuf sites internet développés par nos filiales et d’un portail commun français, que nous souhaitons mondialiser. Sur ce dernier, des applications communes pourront être portées, tout en conservant des spécificités locales. Il s’agira d’un véritable outil de communication.Votre mission implique une veille sur les nouvelles technologies. Quel projet global pouvez-vous citer ?L’émergence des NTIC permet à l’informatique d’entrer dans les processus de production. Nous étudions la faisabilité du projet qui équiperait nos deux mille conducteurs de travaux et cinq mille chefs de chantier de PC dotés de GPRS. En effet, il nous faut la garantie d’une qualité de service suffisante. Colas exerce un métier de nomades. Je m’appuie sur mon expérience en télécoms pour que l’informatique dans sa version mobile soit appelée à entrer davantage dans les processus de production.
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