01net. : A l’heure actuelle, qui peut prétendre à l’ADSL ? De quelle manière les zones peu urbanisées sont-elles desservies ?
Yves Cascales : 50 % des foyers français peuvent désormais accéder à cette technologie haut débit, soit 15 millions de ligne raccordées. Fin 2003, ce sera 70 à 75 % des lignes qui le seront.
Une promotion sur les frais d’accès à Netissimo est prévue. Quand va t-elle démarrer ?
Cette promotion est lancée le 15 octobre et durera jusqu’au 15 janvier. Elle porte sur la gratuité des frais d’activation du service téléphonique, soit une économie d’environ 400 francs. Selon le type d’abonnement, elle se répercute de manière différente.
Actuellement, le coût moyen d’un abonnement ADSL est de 300/330 francs par mois. Envisagez-vous de baisser encore les tarifs ?
Pour l’heure, on estime que l’ADSL a atteint le bon tarif pour attaquer le marché du grand public. Depuis que nous avons effectué une baisse en septembre dernier sur Netissimo, nos ventes ont augmenté de 50 %. A l’heure actuelle, nous vendons 10 000 abonnements par semaine.
Les problèmes d’interopérabilité entre les différents modems et les équipements choisis par France Télécom sont-ils enfin résolus ? De nouveaux modems vont-ils être validés ?
Actuellement, seuls les modems d’Alcatel et d’Eci sont validés, celui de Sagem est toujours en cours. Depuis 1999, nous nous penchons sur ce problème d’interopérabilité. Quand nous avons commencé, le constructeur n’assurait même pas la compatibilité entre les différentes versions de ses modems et les Dslams. Aujourd’hui, nous avons déjà franchi plusieurs étapes et nous réfléchissons avec les industriels à une norme commune.
Par rapport au câble, l’ADSL présentait l’avantage de n’imposer aucune limite dans l’échange des données. Le câblo-opérateur Noos vient d’annoncer qu’il supprimait cette contrainte, à la suite de l’adoption de la norme Docsis. D’autres câblo-opérateurs ne vont pas tarder à suivre. Ne craignez-vous pas cette nouvelle concurrence ?
De notre côté, nous n’avons jamais cru au fait d’imposer des limites dans les forfaits. Nous aurions pu faire la même chose sur l’ADSL, mais on a préféré tout de suite répondre aux besoins du consommateur. Et le retournement des câblo-opérateurs montre bien que nous avions raison.
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