YouTube, le site de partage de vidéos, l’avait promis. La chose devient réalité. Certains de ses contributeurs individuels vont pouvoir transformer leur audience en argent sonnant et trébuchant. Le site, racheté par Google,
vient en effet d’annoncer officiellement qu’il ajoutait à son programme de partenariat quelques uns de ses utilisateurs.Ils ne sont qu’une poignée pour le moment et s’appellent LisaNova, LonelyGirl15 ou encore Smosh. Ils ont pour point commun d’avoir rejoint la communauté YouTube depuis un an en moyenne et d’être devenus des
célébrités avec leurs journaux intimes en vidéo. Selon les termes même de YouTube, ils ont contribué largement au succès du site.YouTube ne donne que peu d’informations pour le moment. Il indique seulement qu’en rejoignant le programme de partenariat, ces amateurs pourront commercialiser leurs vidéos, mais également toucher un pourcentage sur les publicités
affichées sur leur page. Depuis l’annonce, le succès de ces internautes ne s’est pas démenti puisque leurs films sont les plus regardés à côté de ceux d’autres partenaires tels que Warner Bros Video, CBS ou NBC.Pour l’instant, aucune extension à d’autres utilisateurs amateurs de YouTube n’est prévue. Ce que dénoncent les internautes dans leurs commentaires sur
le blog de YouTube. En effet, après les premières félicitations, les reproches ont commencé à pleuvoir. La majorité des internautes ne comprend pas pourquoi le système est réservé à quelques heureux
élus. Ils demandent aussi que les critères de choix soient clarifiés. Enfin, certains s’inquiètent de la nécessité de devoir s’aligner sur les goûts des annonceurs pour réussir à gagner de l’argent.
En France, Wat s’y prépare
YouTube n’est pas le premier aux Etats-Unis à rémunérer ses utilisateurs. Des sites comme
Metacafe ou
Revver le font déjà. En France, Eyeka est le
premier site de partage à permettre aux internautes de commercialiser leurs vidéos par son intermédiaire. Mais le site effectue un filtrage en amont et est plutôt réservé aux
semi-professionnels, comme il le revendique. Claire Leproust, sa directrice marketing et contenu, se réjouit cependant de l’annonce de YouTube. ‘ Cela va dans le bon sens d’ancrer l’idée d’une
rémunération des ayants droit quels qu’ils soient, commente-t-elle. Mais si cela se limite à si peu d’élus, c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. ‘En France, le YouTube tricolore, Dailymotion, n’a fait aucune annonce sur ce terrain. Sa dernière actualité en date concerne
son accord avec la SPPF (Société civile des producteurs de phonogrammes en France) en janvier dernier, pour la mise à disposition gratuite et légale de clips.Le site de TF1,
Wat.tv a, lui, annoncé au
mois de janvier son intention de mettre en place un système de rémunération ouvert à tous ses utilisateurs. ‘ Tout vidéaste amateur pourra demander à ajouter de
la publicité en tête de ses vidéos et touchera en compensation un reversement indexé sur l’audience de sa vidéo ‘, explique François Pellissier, directeur général de Wat.tv. Le système pourrait voir le jour au troisième
trimestre 2007, le temps que soit mis en place un système de gestion et d’authentification des contenus. Wat.tv pourra s’appuyer en la matière sur OverBblog,
qui rémunère ses bloggueurs, et dont TF1 vient de prendre une partie du capital.
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