Des mots-clefs peuvent-ils suffire à démonétiser des vidéos sur YouTube sans prendre en compte leur contenu et contexte ? Plusieurs vidéastes de la chaîne Nerd City ont mené l’enquête en testant manuellement l’algorithme de la plate-forme. Et leur réponse est oui !
Ils ont soumis des milliers de tags et se sont amusés notamment à relever les différences en plaçant « gay » et « lesbien », puis en remplaçant ces termes par d’autres plus anodins comme « happy ». Pour eux, pas de doutes, le champ lexical LGBT pénalise les vidéos et les empêche d’être monétisées. Ce n’est pas le seul, le vocabulaire lié à la politique, au sexe, au racisme ou à l’avortement, et dans certains cas à la religion, provoque les mêmes conséquences.
Un manque de transparence
YouTube nie toutefois avoir dressé une liste de mots-clefs disqualifiante. Il affirme se servir d’un algorithme de machine learning pour évaluer le contenu par rapport aux desiderata des annonceurs et vérifier s’il est en adéquation avec le message de ces derniers. Il s’agirait donc d’un biais résultant des consignes de ses clients.
Mais YouTube n’est pas prêt à le reconnaître ni à être davantage transparent sur la façon dont fonctionne son système. « Parfois, nos systèmes se trompent. C’est pourquoi nous avons encouragé les créateurs à faire appel. Cela garantit que nos systèmes soient mis à jour pour s’améliorer », a déclaré un porte-parole de YouTube au site The Verge. Voilà une réponse qui aura du mal à satisfaire les créateurs de contenus concernés.
Source : The Verge
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