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YouTube interdit les contenus «falsifiés ou manipulés» liés aux élections

La plate-forme vidéo dont Google est le propriétaire renforce sa lutte contre les fausses informations à caractère politique.

La pression monte sur la Toile concernant le prochain scrutin américain. YouTube a annoncé lundi 3 février sa volonté d’interdire des contenus « manipulés ou falsifiés » touchant aux élections, notamment la présidentielle américaine de 2020.
Dans une note de blog intitulée Comment YouTube soutient les élections, la filiale de Google a affirmé que ces mesures étaient prises afin de faire de la plate-forme « une source plus fiable » d’information pour promouvoir « un discours politique sain ».

Combattre les infox

Leslie Miller, vice-présidente des affaires publiques de YouTube, a détaillé dans le post que « les contenus qui ont été manipulés techniquement ou falsifiés dans le but de tromper les utilisateurs » et « qui posent un risque flagrant de dommages » seront bannis.

Concrètement, une vidéo prétendant à tort qu’un homme politique est décédé sera retirée de la plate-forme. Les contenus visant à tromper les électeurs sur le vote ou sur le recensement, ainsi que ceux contenant de fausses informations sur les critères techniques d’éligibilité seront également interdits par YouTube. 

Cette annonce spécifique s’inscrit dans le giron de la politique globale du groupe pour renforcer la lutte contre les infox. En novembre 2019, Google a décidé d’imposer des restrictions sur le ciblage publicitaire trop affiné des électeurs pour des annonces à caractère politique.

Google et les autres mastodontes numériques

Pointés du doigt lors de la présidentielle américaine de 2016, plusieurs géants de la Silicon Valley ont annoncé des mesures pour mieux lutter contre ces dangers avant novembre 2020. Les stratégies de lutte contre la désinformation diffèrent selon les plates-formes.

Facebook, qui fait l’objet des critiques les plus vives, a annoncé en décembre dernier interdire tous les contenus, publiés par des utilisateurs ou des annonceurs, qui pourraient perturber le recensement, comme des fausses informations ou des incitations à ne pas participer. Mais, les annonces politiques, elles, restent tolérées une option. Twitter se place en anti-Facebook en interdisant les publicités politiques sur sa plate-forme.

Source : YouTube

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Marion Simon-Rainaud avec AFP