Si le nom, Yoono, fait très start-up
‘ nouvelle économie ‘ de la fin des années 90, le concept relève du dernier chic du moment, le ‘ Web 2.0 ‘, où les
internautes sont mis à contribution. L’idée du
nouveau moteur de recherche Yoono, lancé officiellement jeudi 23 mars, consiste ainsi à remonter des résultats à partir de ressources déjà stockées par les utilisateurs du moteur.
C’est-à-dire en parcourant leurs favoris mais aussi des dossiers sur un sujet donné et constitués exprès pour être mis à disposition du public. Un concept que, dans leur jargon, les spécialistes appellent la
‘ folksonomie ‘
(de ‘ folks ‘ : les gens, en anglais). L’idée est très à la mode, puisqu’il y a quelques jours,
Lycos inaugurait son propre moteur ‘ social, ‘ baptisé Lycos IQ.Créé par deux anciens de la SSII Fi System, Yoono s’appuie sur une technologie propre, pour laquelle un brevet est en cours de dépôt. Le nouveau moteur ne va évidemment pas fouiner d’autorité dans les favoris de l’utilisateur.
Ce dernier doit d’abord télécharger un logiciel pour Windows ou une extension du navigateur Firefox. C’est à ce moment-là que Yoono lui demande s’il veut mettre à disposition tout ou partie du contenu de ses favoris, et ce anonymement. Ensuite, en
réponse à une requête d’un internaute, le moteur remontera les favoris en fonction de leur popularité, c’est-à-dire du nombre de fois où une URL a été répertoriée.
Une requête sur une adresse
‘ Il existe trois niveaux d’utilisation, explique Pascal Josselin, cofondateur de Yoono. Soit vous êtes totalement consommateur et vous profitez de l’expérience des autres ; soit vous
contribuez à l’amélioration du système qui se nourrit de vos favoris ; soit vous vous identifiez comme “expert” en créant un dossier contenant des URL sur un sujet. ‘ Dans ce dernier cas, l’internaute prend
un pseudonyme public et, si une requête correspond, son ou ses dossiers sont remontés par le moteur.La recherche est effectuée à partir du titre des pages indexées par les utilisateurs de Yoono eux-mêmes, et non pas à partir de leur contenu. Ce qui évite notamment tous les problèmes de langues. Sur dix mille utilisateurs actuellement,
un peu point de 20 % se sont inscrits comme experts. A noter que la formulation de la requête est elle-même assez spéciale : il s’agit en effet de saisir une adresse URL de site. C’est-à-dire ce qui, d’habitude, est la réponse remontée par
les autres moteurs.Il faut donc avoir bien circonscrit au préalable le champ de sa recherche. ‘ Les moteurs de recherche grand public mettent pas mal de temps à trouver la bonne information, développe Pascal Josselin,
parce qu’ils remontent pas mal de pages et parfois, le résultat est hors sujet si le mot-clé était trop générique. ‘ Il reste que Yoono ne compte pas dédaigner totalement la recherche à partir de mots-clés. Dici à
six mois, le moteur compte en effet ajouter à ses fonctions la recherche sur le contenu des pages.
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