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Yann Priger passe de la photo au Flash interactif

Passionné de retouche d’images, Yann Priger a progressivement basculé du support argentique au format numérique. Il conjugue technicité et créativité sur internet.

“Ce qui m’intéressait, c’était l’image. Pouvoir la trafiquer au niveau chimique lors du développement ou du tirage, se souvient Yann Priger. Très vite, je me suis formé en autodidacte à des outils informatiques comme Photoshop ou à la 3D. Lorsque Flash est apparu, tout a changé. Finies les longues heures de calcul : on disposait enfin d’un média interactif, qui pouvait être produit en un minimum de temps à l’écran.” L’avènement des technologies Macromedia, permettant de créer des séquences animées à base de dessins “vectoriels”, c’est-à-dire présentant un très bon rapport entre la richesse de l’image et la faiblesse de son volume, a ouvert des horizons nouveaux à l’insatiable curiosité de ce développeur web. Au sein de l’agence Duke, qu’il a intégrée en début 2001, Yann Priger intervient dès le début d’un projet si les besoins du site exigent du son, de la vidéo et de l’interactivité. “Mon rôle est de signaler toutes les contraintes envisageables, de voir ce qui est réalisable ou ne l’est pas, puis de développer le code nécessaire.”

Quand l’autoformation et l’expérimentation sont de mise

Travaillant à 80 % sur Flash et à 20 % sur Shockwave, Yann Priger continue inlassablement de s’autoformer. “C’est du tâtonnement, de l’expérimentation… Tout un côté R&D permanent, alimenté par la communauté d’utilisateurs de ces outils. Pour Shockwave, il faut aller glaner les informations aux Etats-Unis sur les newsgroups, consulter les forums.” Yann apprécie surtout le volet créatif de sa fonction. “Flash est un logiciel assez hybride, explique-t-il, avec une partie graphique essentielle. Mais également une partie code à maîtriser pour pouvoir établir des passerelles avec les langages Javascript, ASP, PHP, voire des bases de données intégrées au site.” Le challenge quotidien du développeur multimédia consiste à réaliser avec les graphistes ce que veulent les créatifs. Cela en veillant à ce que la navigation Flash reste compréhensible et intuitive. Le “flasheur” doit toujours tenir compte des contraintes de poids des fichiers inhérentes à internet. “On est parfois freiné, frustré. Shockwave autorise désormais une 3D interactive plein écran, acceptée par toutes les bandes passantes. Mais une majorité d’internautes ne sont pas toujours équipés du dernier plug in pour profiter d’innovations comme celles que nous allons mettre en place sur le site Paco Rabanne.”

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Bertrand Bourgine