C’est peut-être la dernière folie du Web, mais la niche des services d’échanges de vidéos dans laquelle tout le monde s’engouffre derrière YouTube est en train de se structurer. Autant dire qu’un nouvel arrivant doit maintenant pouvoir
se distinguer. Pour Yahoo!, qui a lancé
sa plate-forme fin mai, cela passe par des déclinaisons locales du service.Le moteur ouvre ainsi cette semaine plusieurs ‘ Yahoo! Video ‘ européens, en France, Allemagne, Italie et Espagne. Ils viennent s’ajouter aux versions pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Malaisie, les
Philippines, l’Australie et Singapour. Pour l’essentiel, il s’agit d’adaptations linguistiques. Yahoo! Video France est tout en français, les vidéos mises en avant viennent d’utilisateurs français, mais les rubriques, l’ergonomie, le design et les
outils disponibles sont les mêmes que pour la version originale américaine. Cela dit, chaque interface n’est pas fermée sur elle-même, il est toujours possible de rechercher et de trouver des vidéos postées depuis n’importe quel autre pays.Car le service s’enorgueillit de spécificités dues au statut de moteur de recherche de Yahoo!. ‘ Au-delà de la traduction locale, on touche l’ensemble du marché de la vidéo sur Internet, précise
Patrick Hoffstetter, directeur des services et produits chez Yahoo! France. Notre service n’est pas du tout un environnement fermé à la YouTube ou DailyMotion. ‘ Actuellement, sur sa page d’accueil, Yahoo! Video
France permet en effet de trouver des contenus provenant de DailyMotion ou Grouper.
Bientôt des outils pour monter et mixer les vidéos
L’autre idée du moteur consiste à faire remonter sur cette plate-forme les vidéos issues de divers partenariats. On peut ainsi retrouver les six mille vidéos de Yahoo! Music (clips fournis par les maisons de disques, par exemple),
celles de Yahoo! Actualités, celles de la
WebTV people PublicTV, lancée avec le magazine Public, celles de l’INA ou d’EuroNews, avec qui travaille Yahoo! pour la recherche de
vidéos libres de droit.Yahoo! Video devient donc un point d’entrée unique intégrant la simple fonction de recherche de vidéos proposée en Europe depuis février 2005. Le portail n’est pas le seul à y avoir pensé. En juillet dernier, une
version française de Google Video faisait son apparition. Là aussi, des vidéos de l’INA, des émissions d’Arte ou des documentaires de Vodeo.tv sont disponibles à la suite de
partenariats.Comme il se doit, le service propose aussi des outils permettant de personnaliser son utilisation. C’est la rubrique ‘ Mon Studio ‘ qui satisfait cette vocation. L’internaute, après avoir ouvert un compte
(gratuitement), peut poster des contenus, les classer, les indexer. Et, à terme, les retravailler. Le moteur de recherche a en effet racheté en septembre la start-up de San Francisco
Jumpcut. Elle fournit des logiciels permettant de retoucher, remonter, remixer des contenus vidéo.
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