Yahoo parvient tant bien que mal à rassurer les investisseurs. De manière habile, le premier portail gratuit du web conjugue ses annonces de baisse de performances avec des promesses de réduction des effectifs et de diversification de ses sources de revenus.Mercredi 11 avril, à la suite de la présentation de ses résultats trimestriels, le titre progressait de 6,94 % à la clôture du Nasdaq, à 16,96 dollars (14,6 euros ). Sur les trois premiers mois de l’exercice, Yahoo a affiché un résultat net par action en rapport avec les attentes des analystes, soit une perte nette de deux cents américains. Le résultat net négatif atteint 13 millions d’euros, à comparer à un excédent, l’année précédente, de 76,5millions d’euros. Celui-ci ressort, hors éléments excetionnels, à quelque 8,6 millions d’euros. Événement pour le moins symbolique de la mauvaise passe que vivent les portails gratuits, l’entreprise a enregistré la première baisse de son chiffre d’affaires depuis sept ans : 203 mil-lions d’euros contre 230,8 millions au premier trimestre 2000.Le nouveau président de Yahoo, Terry Semel, dont le nom a été officialisé le 17 avril, devra assumer un exercice fiscal pour le moins délicat. Sur l’ensemble de l’année, le groupe prévoit en effet un bénéfice par action compris entre 2 et 6 cents. Quant au chiffre d’affaires, il est attendu dans une fourchette de 186 à 210 millions d’euros pour un consensus de place à 206 millions. Pour tenter de limiter ses pertes, Yahoo va diminuer ses effectifs de 12 % (421 personnes sur 3 250). Surtout, le portail américain va diversifier ses sources de revenus en développant une activité professionnelle payante grâce à un accord passé par lAllemand SAP. Yahoo va également valoriser sa base de clientèle grand public grâce à un accord de diffusion non exclusif signé avec la plateforme de musique de Vivendi Universal et Sony, Duet.
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