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Yahoo! joue collectif

Le moteur propose aux internautes de partager les résultats de leurs recherches. Un service plutôt destiné aux communautés d’intérêt.

En avril dernier, Yahoo! lançait son service ‘ My Web ‘, permettant aux internautes d’archiver leurs recherches sur la Toile, de les organiser par dossiers et de les partager avec d’autres internautes.Le portail annonce jeudi 30 juin
une deuxième version qui va un peu plus loin. Les utilisateurs pourront adjoindre des mots-clés (des tags) à certaines pages Internet, ainsi que des
commentaires ?” via une nouvelle barre intégrée à leur navigateur ?” et les mettre en partage. Cela permettra donc à un internaute d’aller faire une recherche selon tel ou tel mot dans son propre historique de recherche, mais
aussi d’inviter les membres de son carnet d’adresses (Yahoo! Messenger…) à y accéder.Pour Yahoo!, l’enjeu derrière une telle innovation est de permettre la création de réseaux communautaires, dotés de leur propre moteur de recherche. Sur son blog, la société californienne donne l’exemple d’un groupe de chercheurs
scientifiques. ‘ Cette voie creusée par Yahoo! me semble adaptée aux groupes professionnels plutôt qu’au grand public ‘, considère également Olivier Andrieu, responsable du site spécialiste des moteurs
de recherches
Abondance.
‘ Travailler l’aspect communautaire du Web est une bonne idée, pour ébaucher les moteurs de recherche de demain, ajoute-t-il. Reste à savoir si
la mayonnaise va prendre côté utilisateurs. ‘

Yahoo! partage pendant que Google personnalise

Pour Olivier Andrieu, la démarche de Yahoo! s’inspire directement du moteur de recherche
Eurekster.
‘ Les actions de chaque personne du réseau influent alors sur les résultats visualisés par les autres ‘, précise le site Abondance.Dans le même temps, Google, le grand rival de Yahoo!, annonçait une solution baptisée
‘ Perzonalised search ‘ qui prend, en fait, le contrepied de ‘ My Web ‘. Il ne s’agit pas ici de partager l’information,
mais plutôt d’apprendre au moteur à se concentrer sur chaque utilisateur et à s’adapter à lui au fur et à mesure des recherches qu’il effectue. En s’appuyant sur la fonction Search history, dévoilée en avril, par laquelle l’internaute archive
l’historique de ses recherches, Google adapte les réponses. En tapant ‘ racine ‘, les amoureux des plantes et les adeptes de lécrivain ne seront pas traités de la même façon.

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Guillaume Deleurence