Qu’est-ce que la
fraude aux clics ? Comment peut-on la pallier ? Autant de questions existentielles sur lesquelles vont plancher dans les mois à venir quelques grands noms de l’Internet, à
commencer par le trio Yahoo!, Google et Microsoft. Cette initiative a été annoncée mercredi 2 août par l’IAB (Interactive Advertising Bureau), l’organisme de référence des professionnels de la publicité en ligne aux Etats-Unis.Les conclusions de ces travaux ne devraient pas être connues avant la mi-2007, mais l’absence de résultats concrets décevrait le marché. Car si la publicité en ligne dans sa version popularisée par le programme Adwords de Google, est
une véritable poule aux ?”ufs d’or ?” le chiffre d’affaires se compte aujourd’hui en milliards de dollars ?”, la fraude aux clics est son versant le plus sombre.En pratique, les annonceurs achètent des mots-clés qui s’affichent sur les sites Internet (comme ‘ liens commerciaux ‘) et dont le prix varie en fonction de la popularité du terme utilisé. A l’autre bout de la
chaîne, les gestionnaires de sites sur lesquels s’affichent les publicités des Yahoo!, Microsoft et autres Google, touchent également une petite commission proportionnelle au nombre de clics enregistrés à partir de leur site. La tentation est donc
grande pour certains de gonfler artificiellement le volume desdits clics (en demandant par exemple à toutes leurs connaissances de cliquer plusieurs fois). L’IAB va donc tenter de ‘ fournir une définition détaillée de ce
qu’est un “clic” et des standards de mesure des clics, y compris des clics invalides ou frauduleux ‘.
Les procès se multiplient aux Etats-Unis
En France, l’actuel président de l’IAB, Jérôme de Labriffe, affirme ne pas avoir eu de remontées particulières sur ce dossier, mais aux Etats-Unis, la situation est bien différente. Les procès se multiplient et beaucoup soupçonnent les
principaux moteurs de recherche de ne pas être tout à fait blanc comme neige. Google devra ainsi rembourser 90 millions de dollars à des annonceurs (dont la société Lane’s Gifts and Collectibles), dans le cadre d’un procès s’étant terminé par
un règlement à l’amiable validé par un tribunal de l’Arkansas.Pour faire bonne figure, le moteur de recherche fournit désormais à ses clients Adwords une estimation du taux de clics frauduleux, sous la forme de colonnes intitulées ‘ Invalid clicks ‘
et ‘ Invalid clicks rate ‘. Selon le site ClickFraudIndex, la fraude aux clics, c’est-à-dire les clics frauduleux pratiqués sur les liens sponsorisés, oscillerait actuellement entre 13 % et
15 % du trafic global des clics.
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