Un chiffre d’affaires pour le premier trimestre qui sera nettement inférieur aux prévisions, de possibles pertes, un changement de PDG… Yahoo! est actuellement dans une bien mauvaise passe. Et a emporté dans son sillage la plupart des valeurs Internet, déprimant ainsi le marché. L’indice du Nasdaq a terminé la séance en baisse de 2,5 %.Mercredi, les autorités de cette Bourse avaient interrompu rapidement la cotation de l’action Yahoo!, qui commençait déjà à s’effondrer. Poursuivant cette tendance, Wall Street a continué à enfoncer le portail ce jeudi, en lui infligeant une perte de 15,5 %. Et ce pourrait n’être qu’un début. SG Cowen a ainsi rétrogradé la compagnie de “neutral” au rarissime “sell”.Dorénavant, une bonne action Yahoo! est une action vendue. Caractéristiques de l’anémie du marché de la publicité en ligne, les déboires de la société ont précipité la chute de nombre de spécialistes du Web : -11,6 % pour les moteurs de recherche d’Inktomi, -9,4 % pour la régie en ligne Doubleclick, -9,8 % pour le holding CMGI, -10,6 % pour Cnet, qui a aussi annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de résultats…Certains ont toutefois mieux résisté, comme AOL Time Warner en baisse de seulement 1,77 %. La société de Steve Case a très opportunément annoncé ce jeudi qu’elle avait atteint le stade des 28 millions d’abonnés et que ceux-ci passaient désormais 70 minutes en ligne par jour, contre 63 minutes l’an dernier.
Intel annonce un CA plus faible que prévu
Autre secteur à avoir subi la mauvaise santé d’une société clé : les fabricants de téléphones mobiles. Cette fois, c’est Alcatel qui a annoncé que ses ventes de portables lors du premier trimestre seraient plus modestes que prévues. Nokia, Ericsson et Qualcomm ont alors terminé la journée en baisse.On connaît aussi déjà le nom du secteur qui va souffrir vendredi : les semi-conducteurs. Après la fermeture de la Bourse, Intel, sa figure de proue, a annoncé que son chiffre d’affaires du premier trimestre ne serait pas conforme aux prévisions, le tout accompagné de 5 000 licenciements.
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