La chasse est terminée ! Le portail Internet recruter son PDG sur le Web, a finalement trouvé la perle rare en la personne de Terry Semel.Cet ex-nabab hollywoodien a présidé pendant près de deux décennies (de 1980 à 1999) aux destinées des studios de cinéma Warner Brothers.L’arrivée de cette figure emblématique du septième art à Santa Clara (siège californien et mondial de Yahoo!), au moment même où la société traverse une des passes les plus mouvementées de son histoire, suscite bien des interrogations.Car si Terry Semel à a son actif l’un des plus beaux palmarès d’Hollywood avec le succès de films comme Batman et Matrix, son expérience d’Internet tient en quelques lignes.En quittant Hollywood, Terry Semel a investi quelque 2 millions de dollars dans Digital Entertainment Network, une start-up qui ambitionnait de diffuser des programmes pour adolescents en streaming. Le concept a fait long feu, et la société a cessé ses activités en mai 2000.En réponse à ses détracteurs, Terry Semel évoque la proximité existante entre Yahoo! et Warner Bros. Inc. (aujourd’hui Time Warner). A ses yeux, les deux sociétés ont en commun d’être des géants des médias et du divertissement, un métier dans lequel il a déjà largement fait ses preuves, et avoue humblement être devenu “un étudiant de l’Internet”.
Un modèle économique à revoir
Reste que la tâche qui l’attend dans les mois à venir à la tête de Yahoo! s’annonce pour le moins difficile. La faiblesse du marché publicitaire sur Internet va certainement contraindre le portail à réviser de manière drastique son modèle économique, quitte à généraliser les services payants pour les internautes.Pour l’heure, Yahoo!, qui a malgré tout conclu récemment des partenariats stratégiques prometteurs sur le moyen terme avec Duet (Vivendi Universal et Sony pour la distribution de musique en ligne) et SAP, vient d’annoncer des pertes inhabituelles, de 11,5 millions de dollars pour son premier trimestre fiscal.Dans ces circonstances, et alors que le portail doit se séparer de 400 de ses collaborateurs (12 % des effectifs), Terry Semel a fait montre d’une modération salariale peu commune chez les ex-dirigeants d’Hollywood. S’il reçoit un programme fourni de stock-options (qui représentent selon le cofondateur de Yahoo!, Jerry Yang, cité par le New York Times, moins de 5 % du capital total de la société), le nouveau PDG sera rétribué, comme son prédécesseur Tim Koogle, à hauteur de 310 000 dollars par an.
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