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Y a-t-il eu corruption dans le procès Android ?

La justice américaine cherche à savoir si les commentateurs du procès Google-Oracle sur l’utilisation d’une API Java dans Android ont été payés par l’une des deux parties.

Les journalistes et les blogueurs du procès qui a opposé Google et Oracle sur l’utilisation d’API Java dans Android ont-ils été neutres ? C’est la question que se pose la justice américaine, qui suspecte certains d’entre eux d’avoir été rétribués pour rédiger des articles. Pour le juge en charge de l’enquête, William Alsup, « Les commentaires d’un public censé être indépendant ont une influence sur la cour ou le personnel de manière subtile. »

Si les deux entreprises nient farouchement avoir corrompu la presse pour la rallier à leur cause, le cas des consultants est étudié. Oracle admet ainsi avoir employé Florian Mueller pendant l’affaire. De son côté, Google maintient qu’il n’a eu recours à aucune corruption pour défendre ses intérêts sur la Toile.

Le procès Android va-t-il rebondir ?

Pour le magistrat, ces réponses ne suffisent pas. Il a redemandé aux deux parties pour vendredi prochain, le 24 août, la liste des personnes qui auraient été payées pendant le procès Android. « Faites de votre mieux, je ne vous demande pas l’impossible… », a-t-il lancé, un brin ironique.

En mai dernier, rappelons que William Alsup avait donné raison à Google dans ce procès. Il expliquait sa décision ainsi : « En acceptant la demande d’Oracle, n’importe qui pourrait protéger un code destiné à exécuter un système pour empêcher ses concurrents d’écrire leurs propres versions. » Révisera-t-il son jugement s’il a la preuve d’une corruption ? Pas si sûr. En tout cas, la guerre entre Google et Oracle, que l’on croyait finie, pourrait rebondir.

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Pascal Samama