Si le métalangage XML (eXtensible Markup Language) facilite la conception de documents riches en qualification de l’information, il ne s’intéresse pas, en revanche, à la présentation. Ce rôle est en effet pris en charge par les feuilles de style, dont la norme XSL a été ratifiée par le W3C en septembre dernier. Synonyme d’économies en développements, XSL favorise la réutilisation des données sous des formes diverses, libère les auteurs de contenu des contraintes de style et de présentation, etc. Plus besoin, en effet, de concevoir de multiples versions de sites : il suffit d’appliquer une feuille de style à un contenu pour investir un nouveau périphérique, extraire et échanger des données avec des partenaires commerciaux ou encore s’appuyer sur les profils des utilisateurs afin de contrôler et d’adapter automatiquement les informations diffusées en intranet, en ne sélectionnant dans le document que les parties qui ne sont pas confidentielles, par exemple.Plus riche que CSS (Cascading StyleSheets), norme des feuilles de style pour les pages HTML du web, XSL va plus loin dans le formatage des données, avec des fonctions proches de celles des outils de PAO. Outre les attributs de mise en page de l’information (police de caractères, espacements ou alignements des paragraphes, design général de la page, etc.), XSL autorise l’insertion de notes de bas de page, la présence de textes en japonais et en hébreu au sein d’une même page, l’extraction de fragments de données d’un document, etc.Simple d’utilisation, le langage XSL qui aide à concevoir les feuilles de style peut être d’ordre plus procédural (scripts pour gérer des cas complexes). Mais, selon le W3C, les méthodes déclaratives suffisent dans la plupart des cas pour définir des contraintes et des caractéristiques d’affichage de mises en page, sophistiquées.
Accroître la puissance des données XML
Connue auparavant sous le nom de XSL FO, la norme XSL ne constitue toutefois qu’une des trois composantes d’une initiative plus large. Cette dernière vise la manipulation des données XML dans le cadre de la publication sur le web, sur papier et sur n’importe quel périphérique de manière générale, mais aussi un meilleur contrôle des échanges électroniques. Outre les feuilles de style, XSL comprend deux autres recommandations ratifiées en novembre 1999, destinées à sélectionner et à transformer le contenu.Baptisée XPath (XML Path Language) et assimilable à un langage de requête, la première sert à pointer la partie des données XML qui va subir des transformations. Ce langage utilise une syntaxe semblable à celle de l’adresse d’un système de fichiers ou une URL du web. La seconde recommandation, dénommée XSLT (eXtensible Stylesheet Language Transformations), est un langage de transformation ; il applique les spécifications de la feuille de style XSL à la partie du document extraite par XPath.
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