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Xiaomi : sa voiture va se vendre hors de Chine, bien avant l’heure

Xiaomi avait déjà déclaré qu’il souhaitait vendre des voitures électriques en Europe avant 2030. Fort du succès de la SU7 en Chine, la marque a dévoilé un nouveau SUV début décembre, et recrute actuellement ses équipes pour aller tester différents marchés étrangers.

Même le patron de Ford en avait loué ses mérites. Chez Xiaomi, la SU7 est un carton, alors qu’il s’en vendrait entre 10 000 et 20 000 par mois. « Tout le monde parle de l’Apple Car, mais la voiture de Xiaomi existe, et elle est fantastique », avait reconnu Jim Farley, à la tête du constructeur américain, après avoir pris le volant de la voiture pendant plusieurs semaines, pour tenter de percer le secret du succès de la berline électrique, produite par une marque qui n’y connaissait rien jusqu’à présent, dans l’industrie automobile.

Un succès que Xiaomi prévoit aujourd’hui d’aller exporter ailleurs qu’en Chine, sur des marchés étrangers, dont l’Europe, continent que la marque ne pourrait écarter. Quelques mois plus tôt, pendant l’été, les signes étaient déjà clairs alors que Xiaomi s’était rendu en France avec deux exemplaires de son SU7, et avait annoncé qu’elle se voyait vendre des voitures électriques en Europe avant 2030. L’échéance pourrait être encore plus proche, selon de nouvelles informations diffusées en Chine, par des médias locaux. On y apprend ainsi que Xiaomi recruterait une équipe chargée du déploiement de son activité automobile.

« À en juger par la rapidité de formation de l’équipe étrangère de Xiaomi, ses plans de déploiement sont susceptibles de s’accélérer », indiquait ainsi une journaliste chinoise, sur le site 36Kr. En dehors de son activité dans l’automobile, aujourd’hui cantonnée au marché chinois, Xiaomi réalise 50 % de ses revenus à l’étranger, et en Europe, ses parts de marché sur le secteur des smartphones ont atteint 18 %.

Xiaomi, une marque chinoise plus familière en Europe

« Par rapport à d’autres constructeurs automobiles chinois, Xiaomi est évidemment plus familier avec les marchés étrangers et possède une expérience opérationnelle plus riche, ce qui aidera Xiaomi Motors à réaliser rapidement des percées sur le marché local », ajoutait la journaliste chinoise de 36Kr, qui reconnaissait, cela dit, l’importance de BYD dans le secteur automobile, et sa capacité supérieure à percer sur des marchés émergents, comme le Brésil, grâce à une gamme plus complète et plus abordable. Le Brésil, d’ailleurs, est devenu cette année le marché important le plus de modèles chinois, dépassant la Belgique.

Il est clair que Xiaomi étudiera donc aussi l’importance d’un tel marché, tout comme celui du Mexique, de la Thaïlande, de l’Inde et des Philippines, pour prendre sa décision sur le déploiement de ses voitures électriques. Dans le contexte politique et économique – et notamment avec les nouvelles taxes sur l’importation – lancer des modèles venus de Chine en Europe forme un pari risqué. Xiaomi, même si le marché ne peut que l’intéresser, sera certainement prudent avant de confirmer son arrivée et sa stratégie.

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Source : 36Kr


Hadrien Augusto