” Notre plate-forme ASP WorkBench vise à simplifier la mise en ?”uvre d’un service d’applications hébergées et à permettre l’échange d’informations entre les différents acteurs associés dans la création d’un service ASP “, explique Pascal Pacaud, vice-président EMEA de Xevo. Cet éditeur américain commercialise depuis plusieurs mois ASP Workbench, un outil logiciel destiné aux fournisseurs d’applications hébergées (ASP) et aux fournisseurs d’infrastructures d’hébergements (opérateurs télécoms et gestionnaires de centres de données). ” Nous rassemblons autour d’un même référentiel tous les acteurs de la chaîne de valeur ASP : le fournisseur d’applications proprement dit, le client final, l’éditeur qui fournit les logiciels, l’hébergeur technique des plates-formes, les services de maintenance et les canaux de distribution du service “, ajoute Pascal Pacaud.ASP Workbench assure à la fois des fonctions de configuration de l’environnement hébergeur chargé de recevoir de nouveaux clients et la remontée d’information vers les différents fournisseurs pour les opérations de facturation et d’administration. “Nous nous adressons typiquement à des ASP multiapplications qui gèrent au moins 2000 utilisateurs, précise Pascal Pacaud, mais pas aux entreprises qui assurent un service ASP en interne car leurs exigences métier sont plus pointues alors que nous nous situons plus du côté infrastructures.”
Assurer la mise en place et le suivi du service
Le module SmartProvisioning d’ASP WorkBench est dévolu à la mise en place du service ASP. Il assure la création et la gestion des comptes clients et utilisateurs du service, l’association des utilisateurs à des groupes d’applications et l’automatisation de l’activation des services. Lors d’un déploiement de boîtes aux lettres électroniques par exemple, c’est SmartProvisioning qui agrège les données utilisateurs (nom, mots de passe, droits, identifiant, type d’applications exploitées…) au sein d’un annuaire LDAP. Il définit aussi les infrastructures nécessaires (nombre de serveurs, capacité de stockage de masse, bande passante, nombre de licences à exploiter…).SmartMetering, l’autre module d’ASP WorkBench, effectue toutes les opérations d’agrégation et de remontée d’informations une fois le service ASP mis en place. Ce module trace différents paramètres d’utilisation dont le taux d’utilisation des services et les performances enregistrées. Ces informations sont ensuite exploitables par les différents fournisseurs du service qui pourront les transférer vers leurs applications de gestion commerciale comme GRC, SCM, facturation. L’éditeur de l’application exploitée saura ainsi quel est le type d’utilisation de son logiciel (fréquence de connexion, durée d’utilisation, nombre d’utilisateurs simultanés…). Le FAH proprement dit y trouvera toutes les informations nécessaires à la facturation des services. Le fournisseur d’infrastructures, qui peut être différent du FAH, y trouvera des informations sur les temps de réponse, l’occupation de la bande passante ou les indisponibilités du service, ce qui lui permettra de gérer la qualité de service.
Java, XML et modèles de données
L’intelligence de l’application, qui assure aussi la coordination entre les deux modules, se nomme XevoLogic. Elle est constituée d’un ensemble de règles et de modèles de données structurées qui assure la définition des fonctions ensuite traitées par SmartProvisioning et SmartMetering. Les ASP utilisateurs d’ASP WorkBench ont la possibilité d’intervenir sur XevoLogic pour le configurer plus spécifiquement en fonction de leur activité.Le serveur ASP Workbench qui fonctionne aujourd’hui en environnement Windows 2000 est essentiellement écrit en Java. Il exploite une base de données compatible SQL. Si l’éditeur propose SQL Server en standard, il est cependant possible d’y substituer une base Oracle. Le serveur lui-même est complété par un ensemble d’agents Java qui assurent la collecte et la redistribution des informations entre les différents intervenants de la chaîne FAH. Les échanges entre ces intervenants se font en XML.ASP WorkBench est facturé selon un système de loyer mensuel calculé au prorata du nombre d’utilisateurs et d’applications gérées. Dans les faits, Xevo se base sur un tarif de 2 à 7 % des montants facturés à l’utilisateur final, mais ce chiffre peut varier en fonction de la complexité de l’installation et de l’importance du déploiement.Actif depuis 1997, Xevo a finalisé un second tour de table l’été dernier pour un montant de 25 millions de dollars. L’entreprise, qui compte une centaine de personnes, s’est installée en France au mois d’août où elle dispose d’une dizaine d’employés.
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