Nous avons fait des progrès dans l’amélioration de notre productivité en réduisant les dépenses d’exploitation et administratives. Mais nous devons aller plus loin.” C’est en ces termes que Rick Thoman, PDG de Xerox, a justifié la mise en place d’un vaste plan de restructuration du groupe. Sur les 94 600 postes que compte la multinationale, 5 200 vont être supprimés (départs volontaires et licenciements). Une provision de 650 millions de dollars (673,5 millions d’euros) est réservée à cet effet. Tous les secteurs seront touchés, mais plus particulièrement l’administratif et la production. Les réseaux de vente et les laboratoires de recherche seront, eux, épargnés. 175 millions de dollars (181,3 millions d’euros) vont être dévolus aux fermetures de site.
Objectif prioritaire : le profit
En France, Xerox emploie 3 900 salariés, pour la plupart dans les secteurs de la vente et de l’administratif. Le groupe entretient aussi un centre de recherche à Grenoble. Chez Xerox France, on affirme ne pas encore avoir d’informations quant aux répercussions de ce plan social dans l’Hexa- gone. En fait, les restructurations se concentreront majoritairement sur les États-Unis. L’Europe, L’Amérique du Sud, le Proche-Orient, l’Afrique et le Canada seront moins concernés. La man?”uvre devrait dégager 95 millions de dollars (98 millions d’euros) d’économies en 2000, et 300 millions (311 millions d’euros) l’année suivante. Des économies qui ne seront pas réinvesties. Objectif annoncé par Rick Thoman : une croissance à deux chiffres des bénéfices en 2001.Partenariats, lignes de produits, restructurations, Xerox ne cesse de s’agiter pour entrer dans le peloton de tête des fournisseurs informatiques. Toutes ces opérations, très coûteuses, grèvent les prévisions de bénéfices pour les prochains trimestres. Conserver la confiance des investisseurs est la condition sine qua non du maintien de Rick Thoman à la tête de Xerox.
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