Le 8 septembre dernier, Microsoft était contraint d’officialiser la Xbox Series S à la suite de nombreuses fuites survenues la vieille. C’est ainsi que nous apprenions officiellement qu’il n’y aurait pas une, mais deux consoles next gen dans la gamme Series : la Xbox Series X et la Xbox Series S. En faisant cela, Microsoft veut – comme il le martèle – donner le choix aux joueurs.
Ces derniers peuvent opter pour la Series X (500 euros), un monstre de puissance taillé pour la 4K et jouer à tous les jeux, dans des conditions paradisiaques.
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S’ils ont moins les moyens et/ou qu’ils ne ressentent pas le besoin d’en prendre tout le temps plein la rétine, la Series S est là, avec son petit boîtier blanc et son étiquette ornée d’un abordable 299,99 euros. Un positionnement et des ambitions que nous avons largement décryptés dans l’article en lien ci-dessous.
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La Series S est un modèle réduit de la X
Nous vous le rappelons en préambule : la Series S est faite du même bois que la Series X. Ce sont les mêmes composants qui sont soudés à la carte mère… ils sont juste moins costauds. Comme le montre le tableau comparatif ci-dessous, vous aurez ainsi droit à du SSD, une puce AMD qui assure les calculs et les graphismes, ainsi qu’un panel très varié de technologies graphiques pour améliorer le rendu des jeux (comme le ray tracing matériel par exemple).
Pour faire tourner tous les jeux, elle mettra surtout à profit une technologie qui risque de faire en sorte que le fossé de performances qui sépare la Series S et de la Series X soit bien moins grand que celui qui pouvait s’observer entre la One S et la One X. Il s’agit du Sampler Feedback Streaming (ou SFS) qui est connu – sous d’autres noms – dans le monde PC et qui risque de bien changer la donne dans la galaxie des consoles de salon.
Une super remplaçante pour la One S
Si vous avez une Xbox One S et que son format, sa couleur et ses capacités vous plaisent, la Series S est faite pour vous. Si, si. Le seul élément qui va vous manquer…
…c’est le lecteur de Blu-ray. Cela rendra impossible l’installation de jeux depuis un support physique ou la lecture d’un film depuis une galette.
Elle est aussi épaisse, mais bien moins grande. Son grand oeil noir cache son ventilateur. Et que vous la positionniez debout ou à plat, vous ne l’entendrez pas.
Assurez-vous toutefois de ne pas la mettre dans un meuble où l’air circule mal. Mine de rien, cette petite peut vite chauffer.
Pas de grosses bouffées de chaleur à l’horizon et aucun dysfonctionnement n’ont été constatés, même après des heures de jeu. Gardez toutefois à l’esprit qu’enfermer un monstre, aussi petit soit-il, n’est jamais une bonne idée. En revanche, pour la puissance qu’elle développe, il est impressionnant de voir que son appétit à la prise est très contenu.
Et puisqu’on parle de puissance, il est temps de voir comment sa plate-forme s’en sort au quotidien.
Prête au service en moins de 25 secondes
Tout comme la Series X, la Series S profite du stockage sur SSD. Elle démarre donc tout aussi vite que sa grande soeur. À quelques secondes près. Rien à voir avec la One S et son disque dur de 2 To (sur notre Elite Edition). On note toutefois que les sorties de veille sont un peu plus rapides sur la One S. Nous avons eu beau refaire le test des dizaines de fois, rien à faire. Le chrono’ a toujours affiché le même temps.
Et pour lancer les jeux ? Là encore, le SSD et le reste de la plate-forme nouvelle génération font des merveilles. Les différences entre la One S et la Series S sont à peu près du même ordre que ceux que nous avions pu mesurer entre la One X et la Series X. Ca pulse !
Dernières épreuves techniques, celles relatives au stockage. Comme pour les tests menés sur la Series X, on reprend notre cobaye : Red Dead Redemption 2 et ses 100 Go révolus à déplacer d’un support à un autre.
- Le temps de transfert d’un jeu depuis le SSD vers l’Expansion Storage de Seagate : 3 minutes 25
- Le temps de transfert d’un jeu depuis l’Expansion Storage vers le SSD de la console : 4 min 55
- Lancement d’un jeu depuis l’extension de stockage : 27 secondes
- Chargement d’une sauvegarde depuis l’extension : 41 secondes
Vous pouvez aussi utiliser un disque dur externe USB 3.0 pour héberger les jeux next gen… mais pas les lancer depuis ce dernier. Vous pouvez toutefois exécuter des jeux actuels et Xbox 360 depuis un dispositif de stockage USB 3.0 (128 Go mini). Un moyen astucieux et bien moins couteux que la solution Seagate pour étendre la capacité de stockage très (trop ?) limité du SSD de la Xbox Series S. Car si Microsoft annonçait 512 Go, dans les faits, seuls 364 Go sont exploitables au démarrage de la console.
La définition d’écran à la carte… ou presque
Alors que Sony vient d’annoncer que la PlayStation 5 ne supporterait pas officiellement d’autres définitions natives que la Full HD ou la 4K, Microsoft donne le choix !
Dans la rubrique relative à l’Affichage, suivant l’écran auquel la console est branchée, vous pouvez choisir plusieurs définitions. Bien entendu, comme sur la One X, il est possible de choisir un affichage 4K même si la dalle de votre écran est de définition inférieure. Ce sont les jeux qui en seront les premiers bénéficiaires puisque les technologies graphiques chargées d’améliorer artificiellement le rendu ou les définitions pourront avoir une plus large palette à leur disposition.
Vous pouvez toutefois choisir de la bloquer en 1440p ou en 1080p (pensez à décocher Autoriser la 4K) pour que la puce de la console se limite à ses définitions d’image et fasse grimper les débits d’images à plus de 60 par seconde, à condition que le jeu le permette dès le départ ou qu’il ait été optimisé en ce sens. Et que vous agissiez, enfin, sur le menu des fréquences de rafraîchissement toujours dans l’onglet Affichage. N’essayez pas de flouer la console, si elle détecte que votre dalle ne peut pas monter à plus de 60 Hz, elle ne vous proposera pas l’option 120 Hz. On a essayé.
Jouer avec la Series S, c’est bien ?
Oui. Clairement ! On pourrait vous (re)parler de la fonction Quick Resume et de la façon dont elle va changer la manière de jouer à des jeux sur console. Grâce à elle, vous passez d’un jeu à un autre, au prix de 10 secondes d’attente, et vous le reprenez pile là où vous l’avez laissé. Même si vous avez éteint la console.
Nous avions trouvé cela magique sur la Series X et nous pensions que la Series S aurait plus de mal à mettre en œuvre cette techno. Que nenni. Elle le fait aussi bien que sa grande sœur. Et même avec 5 jeux mis en mémoire, pas de souci, elle réagit toujours au quart de tour. Elle passe de l’un à l’autre sans montrer le moindre signe de faiblesse.
La seule fonction que nous n’avons pas encore pu mettre à l’épreuve et que nous ne pourrons pas tester avant la sortie officielle des consoles le 10 novembre prochain, c’est le Smart Delivery. La plupart des jeux tiers ou Microsoft auxquels nous jouons ne seront patchés que le jour J ou dans les semaines qui viennent. L’occasion pour nous de lui consacrer un petit article. Rien qu’à lui !
En fait, pour être franc, c’est même étonnant qu’une si petite boîte se défende aussi bien sur les jeux actuels. Qu’ils aient été optimisés ou non pour son petit moteur. Nativement, la console va avoir tendance à essayer d’optimiser automatiquement les jeux, comme nous l’avait expliqué l’un des ingénieurs pendant la présentation de la console. Nous avons pu le vérifier dans Assassin’s Creed : Origins, mais pas du tout dans Red Dead Redemption 2. Ce dernier est plus fluide que sur la Xbox One X mais la qualité d’image est entre la One S et la One X. Il faut savoir faire des compromis sur les jeux à monde ouvert.
Action, réaction
Sur Gears 5, en revanche, là, on a pu apercevoir ce qu’elle était capable de faire sur un titre pleinement optimisé. C’est bluffant. La One X peut aller se rhabiller même si, sur le papier, elle est bien plus puissante que la Series X.
Ce qui participe aussi à nous convaincre que nous avons bien affaire à une nouvelle génération de console, ce sont la réactivité et la fluidité des actions au premier plan, dans tous les jeux. Sans parler des animations ou des scènes cinématographiques qui, on a tendance à l’oublier, profitent aussi du saut générationnel de plate-forme.
Sur le versant graphique, le premier plan profite de belles améliorations. L’arrière-plan, bien moins. C’est inhérent à la puissance de la plate-forme, mais soyez assuré d’une chose : Gears 5 sur One S ou sur One X n’est pas aussi beau et réactif que sur Series S. On pourra toujours pinailler sur la présence de telle ou telle ombre à un endroit et pas à un autre, mais honnêtement, nous avons trouvé les graphismes bien mieux ciselés sur la Series S que sur la One X par moment.
Même ressenti dans Forza Horizon 4. Un titre qui a été patché par les équipes de Microsoft et sur lequel plusieurs optimisations ont été apportées. Notre petit doigt de testeur de GPU nous dit que l’utilisation du Variable Rate Shading à outrance est l’une des améliorations dont les développeurs ont largement tiré parti pour améliorer les graphismes sans réduire la réactivité.
Nous l’évoquions dans notre premier article sur la manette de la Series X (c’est la même pour la Series S, en blanc), les sensations procurées par le nouveau contrôleur sont vraiment bonnes. Les deux Series profitent de la même manette donc… pas de jalouses. Vous ne l’aimez pas ? Pas de problème, votre vieille manette peut être associée à votre nouvelle console.
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