Deux jours après la présentation de la Xbox à Las Vegas, J Allard, le “General Manager” de la console de Microsoft, était présent à Paris. Ce fut l’occasion de découvrir la machine et la manette et de les prendre en main. La console en elle-même, comme nous le supposions, est volumineuse, autant en largeur qu’en hauteur. Mais elle est surtout très lourde ! Rien à voir avec le côté portable d’une PSone, par exemple. Il faut dire que la console contiendra le top de la technologie de pointe (processeur Intel 733 Mhz, carte graphique NVIDIA NV 2A), un lecteur DVD, un disque dur de 8 Go… Avec en plus le ventilateur, pas évident de réussir à placer tout cela dans une boîte. Le design de la console est très futuriste et fait immédiatement penser à un objet extraterrestre, voir “alienesque”. Le médaillon vert au centre du grand X noir, gravé sur le dessus de la boîte n’y sont certainement pas pour rien. Le design s’avère donc particulièrement agréable et trouvera tout autant sa place dans une chambre que dans un salon. A l’arrière de la console figurent trois sorties : une pour l’alimentation, une sortie Audio-Vidéo susceptible d’accueillir différents types de signaux, et une troisième sortie Ethernet. A première vue, il n’y a donc pas de sortie optique comme sur la Playstation 2, mais cela est susceptible d’évoluer. Par contre, contrairement à Sony, Microsoft a vu juste en pensant à équiper sa console de 4 ports manette : pas d’adaptateur supplémentaire à acheter, donc. Petite nouveauté technique, les manettes possèdent chacune un long cordon, raccordé à un second petit cordon, relié, lui à la console. Utilité de la chose ? En cas de pression violente sur le fil, la première connexion (entre les deux cordons) se détache, mais la console ne bouge pas d’un pouce. Un procédé malin qui laisse supposer que Microsoft a beaucoup réfléchi sur les aspects pratiques de la Xbox. Pour concevoir la manette de la Xbox, Microsoft a interrogé 5000 joueurs et créateurs de jeux pour connaître leurs habitudes et leurs souhaits. Il en résulte que l’objectif principal de Microsoft est de proposer une manette confortable, adaptée à tous types de jeu (FPS y compris…). Tout comme la console, elle est plutôt grosse et robuste. Elle ressemble très nettement à la manette de la Dreamcast, mais semble en revanche beaucoup plus solide et possède un aspect plus “fini”, de meilleure qualité. Elle tient plutôt bien dans les mains, malgré ses très larges poignées. Celles-ci contiennent d’ailleurs les deux vibreurs, “plus performants que ceux de la Dual Shock de la Playstation”, selon J Allard. Au niveau des commandes, la manette Xbox possède deux sticks analogiques (l’un en haut à gauche et l’autre en bas à droite), au touché fort agréable. Un déclic se fait entendre quand on appuie dessus, comme ceux de la Dual Shock. Une croix multidirectionnelle, plus appropriée pour certains types de jeu (comme la baston) est placée également sur la gauche. Sur les côtés sont présentes deux détentes analogiques (comme sur Dreamcast) assez résistantes. Les 6 autres boutons positionnés à droite sont eux aussi analogiques : 4 sont de couleurs translucides et 2 sont noirs et blancs. A cela, il faut rajouter deux boutons de fonctions annexes : le classique START (qui a failli se nommer Forward / Suivant) et, surtout, l’inédit BACK (Retour) qui permettra de remonter dans les menus sans chercher quel bouton actionner. En tout, ce sont donc 12 boutons de commandes qui serviront potentiellement dans un jeu, ce qui s’avère être dans la moyenne haute des normes actuelles (13 boutons pour la Dual Shock 2 de la PS2, 7 pour la Dreamcast et 10 pour la N64). Comme pour la manette Dreamcast, deux slots permettent de placer des cartes mémoires. Ces emplacements serviront également dans le futur, à ajouter d’autres accessoires comme un casque audio ou une caméra numérique, entre autres. Si cette manette Xbox ne fait pas particulièrement preuve d’originalité dans sa conception, en reprenant, en gros, les qualités des manettes PlayStation 2 et Dreamcast, il faut souligner que son design est particulièrement accrocheur, avec là encore un médaillon vert au milieu de l’objet. Rappelons encore une fois sa robustesse et sa qualité de finition. En ce qui concerne son ergonomie à long terme, J Allard nous a assuré qu’il serait possible de jouer avec pendant 6 ou 7 heures d’affilée sans fatigue au niveau des mains. Nous verrons bien…
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