L’année dernière à l’approche de Noël, nous nous retrouvions déjà pour deviser d’une question d’importance : quelle console glisser au pied de son sapin ?
Un an plus tard, si vous n’avez toujours pas tranché la question, la Xbox One et la PlayStation 4 ont pris leur marque. Si vous étiez un habitué de la génération précédente, vous avez déjà très certainement une préférence, mais pour ceux qui sont dans le flou voici un petit point route pour arriver sain et sauf et heureux au matin du 25 décembre. Match en cinq points.
Le catalogue
L’année 2015 a vu les deux fabricants poser des jalons pour l’année 2016, l’un et l’autre repoussant ou confirmant des titres attendus, ou présentant des nouveautés pour satisfaire le joueur.
Sans parler des titres développés par des éditeurs tiers qui sortent généralement leurs jeux sur les deux plates-formes, chaque fabricant a dans ses manches des atouts à abattre. Lors de l’E3 2015, Microsoft a marqué les esprits en présentant une offre solide pour cette fin d’année dopée à l’exclusivité : Halo 5 Guardians, Rise of the Tomb Raider ou Forza Motorsport 6.
Avec moins de gros titres exclusifs pour ce Noël, Sony semblait miser sur le plus long terme, sur l’après. De facto, les exclusivités sont un peu plus rares chez le géant japonais pour ce mois de décembre 2015. Même si Sony a réussi à mettre la main sur des contenus exclusifs ou en avant-première sur des titres populaires comme Call of Duty : Black Ops 3 ou Destiny : le Roi des Corrompus.
Pour l’immédiat, la Xbox One prend à nos yeux l’avantage.
Dans les mois à venir, en début d’année 2016, la bataille sera plus serrée. Sony va enfin lancer son Uncharted 4, par exemple et les jeux qui miroitaient dans le lointain s’approcheront – avec une mention spéciale pour notre petit chouchou nostalgique Shadow of the Beast. La Xbox One ne sera pas en reste, avec des titres comme Quantum Break, ou Crackdown 3. Pour résumer, pour une satisfaction immédiate, la Xbox One semble avoir le dessus, sur le plus long terme, les deux consoles semblent au coude à coude.
On le concède, ça commence à ressembler méchamment à une bataille rangée, à un match nul.
Les performances
On ne jouera pas les PCistes moqueurs en disant que de toute façon, les deux consoles sont largement dépassées par les PC. Sur le papier, la PlayStation 4 a eu dès le début un avantage. L’ouverture du septième cœur de son processeur aux développeurs devrait renforcer cette domination.
Pour autant, la Xbox One a récupéré un peu de puissance elle aussi en coupant les ponts avec Kinect et en réattribuant un peu des ressources qui lui étaient destinées. Mais la force de la console de Microsoft tient aussi dans le cloud. John Bruno, alors en charge du Xbox Live, nous l’expliquait déjà en 2013. La Xbox One pourra compter sur la puissance de l’infrastructure Azure pour déporter certains calculs dans le cloud. Et des titres comme Crackdown 3 devraient largement en tirer parti. Le bébé de Dave Jones, fondateur de DMA Desgin, créateur du premier GTA, puise sa force et son potentiel dans le cloud de Microsoft – notamment pour servir une destructibilité des environnements comme on n’en n’a a priori jamais vu. Une révolution en puissance, qui se profile du côté de Microsoft.
La PlayStation 4 l’emporte encore pour l’instant, mais pour combien de temps ?
Le design, le stockage et l’encombrement
Toujours aucun changement extérieur. La PlayStation 4 est à nos yeux bien plus agréable à regarder et bien moins encombrante. Elle offre en plus la possibilité d’être posée horizontalement ou verticalement, ce qui facilitera son rangement dans votre installation. La Xbox One ne supportera pas qu’on ne la pose pas à plat. Elle s’est certes débarrassée de son encombrant Kinect 2, mais le boîtier d’alimentation externe est lui toujours là, incroyablement gros. On ne tergiversera pas, Microsoft aurait pu faire plus compact, mieux optimisé. Côté stockage, les deux fabricants proposent désormais tous deux des disques de 500 et 1 To dans leur console. Une communion d’esprit qui fait chaud au cœur et vous évitera d’avoir à trop vite effacer les jeux installés et les vidéos enregistrées.
La PlayStation 4 l’emporte à nos yeux, et de loin.
Périphériques, deux voies différentes
On vient de le dire, Microsoft a abandonné son Kinect. Au temps donc, pour les périphériques côté Xbox One. Pourtant, cette année, le géant de Redmond a introduit une nouveauté qui a de quoi séduire : son Elite Pro Controller. Un gamepad hautement personnalisable et adaptable à différents types de jeux, qui devraient séduire celles et ceux qui prennent le jeu au sérieux et souhaitent se donner toutes les chances de réussir. Certes, le prix en fera tousser quelques-uns, mais quand on veut fraguer, il faut ce qu’il faut…
De son côté, Sony n’a pas sorti de nouvelles manettes pour sa PS4. Les gamepads de la quatrième PlayStation sont en grand progrès par rapport à ceux des générations précédentes, notamment pour les jeux de tir. En revanche, Sony prépare un accessoire qui pourrait creuser méchamment la distance avec Microsoft.
On parle évidemment du PlayStation VR, ancien projet Morpheus, et casque de réalité virtuelle qui s’acoquinera à la PlayStation 4. Lors de sa conférence d’ouverture de la Paris Game Week, à la fin du mois d’octobre dernier, les responsables de Sony se sont succédés sur la scène pour annoncer les titres qui seront compatibles « réalité virtuelle ».
L’offre sera a priori variée à défaut d’être riche dans un premier temps. Ont ainsi été énumérés Tekken 7, jeu de baston issu d’une lignée qu’on ne présente, Rigs, jeu de sport futuriste musclé aux mechs, Robinson : The Journey, jeu d’aventure superbe et immersif et même le prochain Gran Turismo, roi de la simulation automobile sur PlayStation depuis la plus haute antiquité. Pour mémoire, le PlayStation VR devrait sortir au cours du premier semestre 2016.
Alors oui, comme nous la confirmé Hugues Ouvrard, directeur Xbox France, la Xbox One sera compatible avec l’Oculus Rift qui devrait sortir en mars prochain, a priori. On ne parlera pas ici de l’HoloLens, le casque de réalité mixée de Microsoft, à la fois trop enthousiasmant et trop limité pour nous sembler être un périphérique encore crédible pour joueur. Quoi qu’il en soit, si la réalité virtuelle a encore des choses à prouver et que son prix sera certainement salé, il faut bien dire qu’elle fait plus rêver qu’une manette, aussi géniale soit-elle.
La PlayStation 4 emporte le point.
Des services en ligne et un retour vers le futur
Depuis leur lancement en 2013, les deux consoles jouent les mêmes cartes pour ce qui est des services en ligne. La PlayStation 4 a marché dans les pas de sa concurrence. Le jeu en ligne est payant et de qualité. Le « PSN » semble connaître un peu plus de problèmes de déconnexion que le Xbox Live, mais dans l’ensemble l’offre est similaire. Les abonnés ont droit chaque mois à des jeux gratuits ou à prix réduits. Sony met en avant l’offre « cross-plate-forme » PS Vita, PS3, PS4, tandis que Microsoft joue la carte Xbox 360 et Xbox One.
Un match nul ?
Pas forcément. Car, avec la dernière mise de sa Xbox, Microsoft l’a fait entrer dans le monde de Windows 10. Ce qui signifie notamment qu’il est désormais possible de streamer les jeux de la console vers un PC sous le dernier OS de Microsoft. Cette mise à jour a également ouvert la porte à la rétrocompatibilité gratuite des jeux Xbox 360 sur la Xbox One. Si le jeu figure sur la liste des jeux compatibles (il faut que l’éditeur ait donné son accord), il vous suffira alors de glisser la galette du titre, que vous aurez eu la bonne idée de ne pas revendre, dans la Xbox One pour pouvoir y jouer après que le jeu (adapté) aura été téléchargé.
Un joli coup de la part de Microsoft, quand Sony ne proposait la rétrocompatibilité que via son PlayStation Now, un service de jeux à la demande via le Cloud. Un service payant et toujours pas disponible en France, ceci dit. Les choses ont toutefois changé très récemment, Sony serait sur le point d’ouvrir les vannes de la rétrocompatibilité pour certains jeux PS2. Trois titres sont déjà disponibles avec l’édition « deluxe » de Star Wars Battlefront. Un maigre début.
La Xbox One rafle la mise.
L’heure du bilan
Comme dans toute guerre au long cours, le bilan de la guerre entre Xbox One et PlayStation 4 n’est évidemment que temporaire. Il nous semble qu’à l’heure actuelle, la console de Sony conserve encore un très léger avantage, mais Microsoft semble devoir peu à peu grignoter l’avance que sa concurrente possédait depuis leur lancement il y a deux ans. De nouvelles batailles seront livrées en 2016 autour des grosses licences et exclusivités, bien sûr, autour de la réalité virtuelle, également, et autour des prix aussi.
Justement, longtemps plus chère, la Xbox One affiche désormais un prix identique voire inférieur, de quelques dizaines d’euros, à celui de la PlayStation 4 selon les offres et bundles que vous trouverez en ligne. Un ultime argument pour finalement vous décider au moment de passer en caisse…
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