Nous savions déjà que Microsoft avait proposé à Steam, Nintendo et PlayStation un accord pour garantir la sortie de Call of Duty sur toutes les plates-formes pendant dix ans dans le contexte de son rachat d’Activision-Blizzard. C’est désormais officiel : Nintendo a bien signé le deal.
https://twitter.com/BradSmi/status/1627926790172811264
C’est Brad Smith, le président de Microsoft, qui l’a annoncé sur Twitter à l’instant. Cet accord sera appliqué si le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft est bien validé par les autorités de la concurrence, et conduira à la sortie des Call of Duty de ces dix prochaines années sur les consoles de Nintendo. La Nintendo Switch, peut-être, mais surtout la prochaine mystérieuse console du constructeur japonais.
Xbox partout, pour combien de temps ?
Le plus intéressant dans tout cela est que le président ne s’arrête pas là. Dans son tweet, il indique que ce n’est que la première étape d’une plus large envie « d’amener les jeux Xbox et les titres Activision comme Call of Duty à davantage de joueurs sur plus de plates-formes. » L’accord promet que les Call of Duty sortiront le même jour et offriront tous le même contenu.
Le papier est plus que facile à signer pour Nintendo. L’entreprise n’a tout simplement jamais profité de la licence sur sa Switch, qui n’est pas assez puissante pour faire tourner le jeu, et n’en jamais vraiment eu besoin. Ce deal est donc plutôt l’occasion pour Big N de récupérer un titre important dans son line up, et ce juste avant que le successeur de sa console soit annoncée. Un Call of Duty au lancement d’une éventuelle Nintendo Switch 2 aurait un poids significatif dans l’attrait du produit auprès du grand public. Quant à la Switch actuelle, elle pourrait tout bêtement profiter des serveurs xCloud de Microsoft pour faire tourner les titres actuels de la saga.
La déclaration de Brad Smith concernant la sortie multi-plateforme des « jeux Xbox » est plus mystérieuse. Est-ce que cela souligne que les studios rachetés par Microsoft continueraient de développer des versions PlayStation et Switch, à l’image de Minecraft déjà racheté par l’entreprise en 2014, ou s’agit-il d’un moyen d’adoucir le point de vue des autorités de la concurrence face à ce nouveau rachat ?
Car oui : rien n’est encore joué. La FDA s’est inscrite en contre, quand la CMA a mis en avant l’hégémonie sur le cloud de Microsoft comme un argument en défaveur du rachat. L’Union européenne a elle-même transmise ses conditions, qui risquent de changer bien des lignes du contrat. Il se pourrait qu’en avançant cet argument, Brad Smith montre publiquement son intention d’accepter ces modifications et ainsi faire en sorte que les futurs jeux Xbox d’Activision-Blizzard restent des titres accessibles partout.
Mais pendant combien de temps ? La stratégie de Xbox est nébuleuse sur ce point. Phil Spencer a déjà déclaré publiquement que ses nouveaux rivaux dans l’espace gaming étaient Google et Apple, mais face à la levée de boucliers des autorités de la concurrence, il attaque de nouveau PlayStation dont l’opposition est acharnée.
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