Le fondateur de Free monte au créneau pour remettre en cause les smartphones subventionnés. Un modèle qui permet d’acheter un appareil sur plusieurs mois et que l’opérateur est le seul à ne pas pratiquer face à Bouygues Telecom, Orange ou SFR. Dans une interview accordée aux Echos, Xavier Niel affirme que « c‘est le seul véritable levier pour diminuer l’empreinte énergétique du secteur. »
Une bataille judiciaire initiée en 2012
Cette préoccupation environnementale n’a pas toujours été au cœur de l’argumentaire de Free. Il a initié une longue bataille judiciaire dès 2012 contre SFR, puis contre Orange pour faire reconnaître cette pratique qu’il considère comme un crédit déguisé à la consommation. Il avait même encouragé les clients de ses concurrents en 2018 à résilier unilatéralement leur contrat et à demander le remboursement des mensualités après avoir rendu leur téléphone.
Malgré quelques victoires judiciaires sur des cas très précis d’offres qui n’ont plus cours aujourd’hui, Free n’a jamais obtenu que les décisions fassent jurisprudence et permettent d’interdire le principe. Ce qui explique que les smartphones subventionnés existent encore aujourd’hui.
Mais c’est une pratique qui pose effectivement question car elle incite les abonnés à renouveler plus vite leur smartphone. Or, les terminaux concentrent la majeure partie de l’empreinte environnementale du numérique. Ni les opérateurs qui y ont recours, ni le gouvernement n’entendent pour le moment y mettre fin.
Source : Les Echos
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