Devenu informaticien il y a dix ans, ce licencié en histoire s’est formé lui-même. Il vient d’adopter la sauvegarde sur disque, et en a profité pour renforcer la sécurité des données de l’Adefim-RP.Décision informatique : Pourquoi avoir revu votre méthode de sauvegarde ?
Xavier Mirroir : C’est la conséquence de plusieurs problèmes. Deux des lecteurs de bandes DLT et DAT que nous utilisions sont tombés en panne en peu de temps. J’étais également mécontent de notre logiciel de sauvegarde,
ARCserve. L’agent Exchange a cessé de fonctionner et personne, même à l’assistance technique de Computer Associates, n’a pu résoudre le problème.
Plus généralement, je voulais renforcer la protection des données. Les bandes sont déposées dans le coffre-fort de la direction, donc dans le même bâtiment que nos serveurs. J’ai choisi d’envisager le scénario catastrophe : un
incendie des locaux, par exemple. Il fallait de la redondance : continuer à utiliser les lecteurs sur nos serveurs et, autre chose en plus, si possible sur un second site.Comment avez-vous choisi la sauvegarde sur disque ?
J’en avais déjà entendu parler, mais je pensais que c’était réservé aux grandes entreprises, et que ce type de sauvegarde n’était pas adapté à une structure comme la nôtre. J’envisageais le remplacement de nos lecteurs de bandes lorsque
Talc SI, notre prestataire de services pour le stockage, m’a présenté une solution basée sur une baie Snap d’Adaptec et le logiciel NetVault de Bakbone. Cela répondait bien à nos besoins.
Aujourd’hui, nos serveurs sont sauvegardés chaque jour, à la fois sur SnapServer et sur bandes. L’espace disque installé sur le Snap permet de conserver quinze jours de sauvegarde, contre une semaine pour les bandes. Cela permet
d’avoir deux stratégies de sauvegarde. Et, comme nous allons bientôt récupérer des bureaux dans un bâtiment éloigné de 300 mètres et relié par fibre optique, on y placera le Snap pour plus de sécurité. Quel volume de données devez-vous protéger ?
Environ 100 Go, mais nous numérisons de plus en plus de documents papier que nous déposons sur notre serveur de gestion documentaire. La croissance du volume de données est très rapide, de l’ordre de quelques gigaoctets par semaine.
Je pousse à ce qu’on numérise à terme la totalité des dossiers que nous finançons, que nous conservions moins de papier. Même si perdre des données ne nous fait pas perdre d’argent, évoluer dans ce sens demande une bonne protection des
données. L’informatique est-elle votre premier métier ?
Non, après une licence d’histoire, j’ai travaillé à l’insertion des jeunes, puis j’ai vendu des prestations de formation continue. En 1995, je m’occupais un peu d’informatique à l’Adefim, sans que ce soit mon activité principale. On m’a
alors proposé le poste de responsable informatique, qui comportait l’administration du réseau Novell alors en place. Je me suis formé de manière autodidacte, en lisant, et en suivant quelques sessions de formation. Au final, du fait de mon parcours,
je pense être plus ouvert et avoir moins de certitudes qu’un ingénieur informatique.Comment a évolué votre fonction ?
Les responsabilités et les préoccupations ne sont plus les mêmes. Nous étions onze personnes en 1995, contre quarante aujourd’hui, et autant de postes de travail. Il y a cinq serveurs dans les locaux contre un seul il y a dix ans. Les
problématiques de sécurité se sont également multipliées avec le temps. Je m’occupe aussi des services généraux. J’ai de la chance : nous disposons de moyens très corrects pour une structure de notre taille. J’ai une direction qui me fait
confiance et je prends réellement plaisir à mon métier. Aujourd’hui, je prépare le déploiement de la téléphonie sur IP.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
