Le Nouvel Hebdo :
Moins d’un enseignant du primaire ou du secondaire sur cinquante utilise l’informatique à une fin éducative, comment l’expliquez-vous ?Xavier Darcos : Effectivement, malgré des efforts importants entrepris par les collectivités locales pour équiper les établissements scolaires, l’utilisation des technologies innovantes en classe décolle peu. Mais le potentiel est là.Est-ce là le rôle que vous vous assignez ?Le ministère a une action de coordination et de pilotage national. Il est localement relayé par les académies auprès des établissements scolaires. Des dispositifs de soutien à la production, à la diffusion de contenus, au repérage et à la mise à disposition des ressources numériques existent déjà. Sur ce dernier point, nous allons aller plus loin et développer un “espace numérique d’éducation”, afin que les établissements scolaires puissent recevoir en accès libre des contenus pédagogiques adaptés et riches.Parmi les obstacles les plus fréquemment cités par les enseignants figure le manque de formation. Que répondez-vous ?C’est une de nos préoccupations prioritaires. L’école doit être le premier lieu d’apprentissage des nouvelles technologies. Elle doit fournir aux élèves un passeport minimum de connaissances informatiques. Le Brevet informatique internet (B2I) va dans ce sens et devrait être étendu pour tous les niveaux, élèves comme enseignants.Le ministère décide, les collectivités locales financent. Ce modèle fonctionne-t-il pour les nouvelles technologies ?Le choix est effectivement partagé entre l’État et les collectivités locales, entre ce qui relève des contenus et des programmes d’une part, et ce qui relève de l’équipement d’autre part. Il est vrai que la frontière est de plus en plus fine. Les projets doivent être menés dans une approche intégrée.
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