Alors qu’il s’apprête à reproduire son service de livraison de champagne sur Berlin et Londres, Xavier Boyreau, PDG et fondateur de Rouge et Blanc explique à 01net. comment la gestion de la logistique est devenue sa force et nous expose les principes sur lesquels repose son modèle de business.
01net. : Vous livrez vos produits en moins de trois jours, des délais bien inférieurs à la concurrence. La logistique est véritablement devenue votre point fort. Comment avez-vous eu l’intuition de miser dès le départ sur cet aspect ?
Xavier Boyreau : Ce sont tout simplement nos premiers apporteurs d’affaires, une dizaine de viticulteurs, qui nous ont averti. Quand nous sommes allés les voir en leur proposant d’exporter leurs produits via le Net, ils nous ont répondus que c’était une idée formidable. Certains de leurs clients étrangers qui venaient les voir pendant les vacances souhaitaient pouvoir être livrés chez eux directement.N’est-ce pas un modèle complexe et cher pour une start-up ? Il nous a fallu près d’un an pour mettre au point ce modèle. Sur Internet, il est naturel de faire de l’export. Et nous avons tout de suite démarré à la fois sur la France et l’Allemange. Mais il nous fallait absolument un modèle adéquat. Ainsi, en plus des stocks sur place, un site pour chaque pays et une équipe parlant la langue s’imposaient. Or, nous n’avions que 400 000 francs au départ.Qu’apporte ce modèle de gestion de stock en terme de service à l’internaute ? Une livraison rapide et à bas prix. Nous y parvenons car nous procédons directement à la vente, sans passer par les négociants. Mais ces stocks, sur place, nous donnent aussi une vraie souplesse au niveau des services au client. Nous voulions être capables de répondre sans problème à des commandes à la bouteille ou à des demandes personnalisées comprenant deux produits X, un produit Y et trois produits Z.Quels nouveaux services projetez-vous de lancer ?Fin avril, nous reproduirons l’offre deux heures chrono sur Berlin et Londres. D’autant qu’en Grande-Bretagne, où l’activité a été lancée il y a quinze jours, nous avons déjà le même niveau de commandes qu’en France, malgré un marché a priori plus difficile. Contrairement aux Français, les vendeurs traditionnels britanniques sont déjà sur Internet. Et les consommateurs anglais n’achètent que des vins de marque, dont ils connaissent parfaitement les prix.
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