La multiplication des échanges interentreprises sur internet a engendré un nouveau modèle informatique, désormais admis par les plus grands acteurs et fondé sur le concept de services web interconnectés. Ce paradigme est encore immature. A tel point qu’il ne se passe plus un mois sans qu’une spécification XML flambant neuve ne surgisse, histoire de solidifier cet édifice encore bien fragile. XAML (Transaction Authority Markup Language) en est une. Issue d’une initiative menée par les géants IBM, HP, Oracle, Sun, et l’éditeur américain Bowstreet, XAML définira un ensemble d’interfaces XML standards, destinées à la coordination et à l’exécution sur le web de transactions entre de multiples partenaires. Et ce avec la fiabilité pour maître mot. Jusqu’à ce jour, en effet, une telle caractéristique manquait cruellement aux échanges commerciaux sur internet. Elle restait l’apanage de systèmes comme l’EDI.Cette notion d’intégrité transactionnelle ne date pas d’hier : c’était déjà une préoccupation majeure au bon vieux temps du client-serveur. Le protocole XA est aujourd’hui adopté par les principaux éditeurs de SGBD. Il fournit un mécanisme standard voué à la coordination des changements appliqués à plusieurs bases de données et résultant d’une seule et même transaction. Il suffit que l’une des différentes bases interrogées ne valide pas la mise à jour pour que le protocole XA annule la totalité des changements (cette technique est plus connue sous le nom de ” two-phase commit “). Par analogie, l’objectif de XAML est d’ajouter une dimension transactionnelle aux ressources sollicitées par les services web. Pour initier et contrôler le déroulement d’une transaction, un service web XAML pourra passer au moniteur OLTP, l’identifiant de la transaction. Le moniteur devra alors être en mesure d’exécuter les opérations établies par XAML, comme la validation (commit) ou l’annulation (cancel).Une première version de la spécification XAML est attendue pour la mi-janvier 2001 et sera proposée à un organisme de normalisation. Le choix entre le W3C, l’IETF, ou l’Oasis (Organization for the Advancement of Structured Information Standards) n’est pas encore arrêté.
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