Fondé sur la technologie des marqueurs, le service de mesure d’audience Wysistat n’est pas encore reconnu par Diffusion Contrôle, qui entame actuellement une nouvelle session de labellisation. ID.fr, son éditeur, qui destine cet outil aux sites de petite ou moyenne taille, a par conséquent choisi de ne pas le surcharger et de proposer une version par défaut relativement pauvre en indicateurs. Ceux-ci sont regroupés en cinq catégories (trafic, navigation, provenance, intérêt et internautes) et se fondent sur les notions de pages vues (pages entièrement téléchargées) et de visites (ensemble de pages vues). La notion de visiteur unique, repéré grâce à un cookie, est curieusement absente de la version standard mais disponible en option.
Des résultats corrects
Afin de vérifier les mesures de Wysistat, notre laboratoire a utilisé le service Transaction Pers- pective de Keynote, pour simuler des connexions sur un site de test. Quatre parcours de navigation ont été définis et simulés de nombreuses fois par plusieurs agents Keynote (lancés depuis les États-Unis), pendant une semaine. Il a ainsi été possible de rapprocher ces connexions avec les mesures effectuées par Wysistat sur le site. Résultat : le service s’en sort plutôt bien, même si en moyenne les mesures divergent d’environ 2 %. Malheureusement, nous n’avons pas pu vérifier si l’outil avait bien identifié les parcours de navigation simulés à l’intérieur du site : les agents étant émis depuis la même adresse IP, les résultats ont pu être faussés.
Des défauts d’interface
La possibilité d’analyser les parcours des internautes au sein d’un site est de loin le meilleur atout de Wysistat. La plupart des concurrents de sa catégorie ne proposent pas cette fonction ou se cantonnent, comme eStat Pro, à associer la provenance du visiteur (lien externe, moteur de recherche…) à ses pages d’entrée et de sortie du site. Pour sa part, Wysistat offre deux modes de lecture : un textuel, les noms des pages étant placés dans l’ordre chronologique de la visite, et un graphique, les parcours étant représentés par des courbes de couleur (voir capture). Cette représentation est parfaitement adaptée à des parcours relativement simples et sur un nombre raisonnable de pages ; au-delà, elle peut cependant tourner au cauchemar. Par ailleurs, ID.fr a tiré un autre avantage de la représentation graphique : la fréquentation du site mesuré peut être visualisée d’un coup d’?”il, grâce à une représentation de son arborescence. Ainsi, plus une page est visitée, plus la pastille qui la symbolise sera grande. Une double lecture ” tableau de données/représentation visuelle ” est appliquée à tous les indicateurs de l’outil. En revanche, Wysistat pèche par le manque de rappel d’informations sur ses mêmes indicateurs : les abscisses, les ordonnées et surtout les périodes de mesure ne sont pas rappelées sur les tableaux pour éviter de se perdre dans les rapports.
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