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Worldcom perd son président. À qui le tour ?

La démission de Bernard Ebbers de la présidence de Worldcom préfigure-t-elle une valse des PDG des principaux opérateurs américains et européens ? Celui qui est parvenu…

La démission de Bernard Ebbers de la présidence de Worldcom préfigure-t-elle une valse des PDG des principaux opérateurs américains et européens ? Celui qui est parvenu à créer le deuxième opérateur américain longue distance et le leader mondial pour le transport de données internet, en 20 ans et 75 acquisitions, est tombé fin avril avec une enquête de la SEC. Le gendarme de la Bourse américaine s’interroge sur les pratiques comptables de Worldcom et les conditions dans lesquelles le groupe a accordé un prêt de 375 millions de dollars (410 millions d’euros) à son PDG. Mais surtout, les administrateurs tentent d’enrayer la chute vertigineuse du titre (il a perdu 97 % en 3 ans, à moins de 2 dollars le 6 mai), soutenue par une dette obligataire de 30 milliards de dollars. Les maux de Worldcom ?” baisse des revenus des deux c?”urs de métier, endettement et perte de confiance des investisseurs ?” sont communs à AT&T, Deutsche Telecom, France Telecom et BT (avant son tournant stratégique et son changement de tête). Les opérateurs allemand et français enfoncent même leur cours d’introduction. Les analystes s’interrogent sur leur capacité à générer suffisamment de résultats opérationnels pour rembourser leurs dettes. Ils pointent du doigt la baisse des revenus tirés des télécoms fixes, vache à lait des opérateurs historiques. Aux États Unis, la concurrence née en 1996 du Telecommunication Act et, en Europe, l’ouverture des marchés depuis le 1er janvier 1998 affaiblissent aujourd’hui ceux que lon croyait indétrônables.

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TDJ