Le deuxième opérateur américain de téléphonie longue distance a finalement remporté la première place… sur la liste des plus grosses faillites de l’histoire des États-Unis. Un mois après la révélation de ses malversations comptables (3,85 milliards de dollars de dépenses courantes déguisés en investissements), WorldCom ne pouvait plus faire face à la chute de son cours et au poids de sa dette (plus de 40 milliards de dollars). Résultat : le 21 juillet, il demande à être placé sous la protection du Chapitre 11 du code américain sur les faillites. À partir de là, l’opérateur a 120 jours pour présenter un plan de restructuration, sans cesser l’activité ni être inquiété par ses créanciers. Il faudra attendre le deuxième trimestre 2003 pour en savoir plus. Ses activités européennes ne sont pas concernées, mais WorldCom Europe disposerait d’à peine 100 millions de dollars de trésorerie, selon le Times.
3,3 milliards oubliés
Malgré tout, John Sidgmore, PDG de WorldCom, reste optimiste : “Nous ferons tout pour nous dégager de la protection du Chapitre 11 au plus vite, avec une entreprise plus forte, plus saine et plus performante.” Un enthousiasme salué par les investisseurs, qui ont consenti un prêt de 2 milliards de dollars. Las, le 8 août, nouvelle révélation : les malversations concerneraient 7,15 milliards de dollars et remonteraient à 1999… La SEC (Securities and Exchange Commission) poursuit l’enquête.
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