La Bourse était le plan initial, avant que les équipes de Google viennent leur proposer une offre, qui serait difficile de ne pas refuser. La startup Wiz, née en 2020, a pourtant bien choisi de dire non à la firme de Mountain View, qui lui proposait un billet de 23 milliards de dollars pour en faire son acquisition. Plus qu’un montant astronomique pour une jeune entreprise de quatre ans, ces négociations auraient pu aboutir sur la plus importante acquisition de l’histoire de Google, devant celle de Motorola Mobility en 2012, pour un montant de 12 milliards de dollars.
Wiz va se tourner vers la Bourse après une dizaine de jours au sommet, où les négociations avec Google lui ont permis de se faire un nom à l’international, et confirmer son intérêt auprès des investisseurs, à la vue de l’intérêt que porte Google pour ses produits. La startup évolue dans la cybersécurité, et plus précisément la protection du cloud computing, un nouveau défi pour le monde du numérique et qui aurait permis à Google de diversifier ses activités et renforcer cette verticale sur laquelle il est dépassé par Amazon et Microsoft.
Le coup de projecteur de Google sur Wiz
Lors d’une opération de financement, la valorisation de Wiz atteignait 12 milliards de dollars, ce qui représenterait déjà le double grâce à l’offre qui aurait été proposée par Google le 14 juillet dernier. En choisissant de se focaliser à nouveau sur la Bourse, sa valeur a certainement grossi dans la tête des investisseurs. D’autant plus que Wiz aurait toujours comme deuxième objectif (en plus d’une introduction en Bourse) d’aller chercher le milliard de dollars de revenus récurrents annuels. Dix-huit mois après le début de ses activités, elle dépassait déjà la barre des 100 millions, pour passer à 350 millions l’année dernière.
Pour se justifier de l’abandon des négociations, une source proche du dossier a partagé à CNBC l’idée que les investisseurs craignaient du risque de barrage antitrust, qui ralentirait le processus de rachat et ne permettrait pas de rentabiliser très vite l’activité de Wiz dans les comptes de Google. Le patron de Wiz, Assaf Rappaport, aurait écrit une note adressée à ses employés en confirmant toutefois que refuser une telle offre était « difficile ». De l’autre côté, chez les investisseurs, le patron du très célèbre fonds Sequoia déclarait qu’investir dans Wiz à ses débuts était « une évidence ».
Depuis, avec l’aide d’Andreessen Horowitz, Index Ventures, et Lightspeed Venture Partners, Sequoia a permis à Wiz de lever plus d’un milliard de dollars. Un tour de financement très solide, surtout en vue de la période, et qui succédait à une première levée de 100 millions de dollars, un an seulement après sa fondation. Wiz est décidément bien décidé à voler de ses propres ailes, et travailler avec tous les clients possibles. Y compris Microsoft ? À l’heure ou l’un de ses partenaires de cybersécurité fait des siennes ?
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Source : CNBC
