C’est le cas de Winstar, qui a déjà installé dans le monde 70 réseaux de boucle locale radio et comptabilise 23 000 clients aux Etats-Unis, en Asie et en Europe. En France, Winstar, présent depuis deux ans, entend bien décrocher une licence nationale. Dans l’attente, il pré-équipe des sites pour être vite opérationel, ce qui lui coûte environ 100 millions de francs. L’opérateur vient d’être auditionné par l’Autorité de régulation des télécommunications.
“Selon nous, il serait judicieux qu’une licence nationale soit attribuée à un spécialiste de la boucle locale radio”, explique le directeur du développement et de la réglementation de Winstar Europe, Philippe Lambilliotte. Outre le fait de bien connaître une technologie délicate, Winstar à l’avantage de ne pas posséder de réseau fixe, ce qui l’amènera à mieux utiliser les fréquences et à mieux déployer la technologie.Winstar envisage d’investir 2 milliards de francs pendant les cinq premières années. Il revendra de la capacité à d’autres opérateurs et s’adressera aux PME-PMI. Le grand public n’est pas une cible à court terme. Aux entreprises, Winstar proposera en priorité de l’accès à Internet à haut débit, des services de liaisons louées (de 2 à 155 Mbit/s) et, plus tard, de la voix sur IP ” dès que la qualité sera au rendez-vous “. L’opérateur proposera aussi de l’hébergement, des services en ligne et un portail spécifique pour PME, avec des conseils juridiques et des solutions de commerce électronique téléchargeables.Winstar mise sur un chiffre d’affaires prévisionnel de 3 milliards de francs en 2005. Il travaille avec Lucent pour la bande de fréquence des 26 GHz (licences régionales et nationales) et avec Sagem pour celle des 3,5 GHz (licences nationales). Le groupe dinvestissement Gaz et eaux vient par ailleurs de prendre une participation dans le capital de Winstar France.
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