Les résultats d’une enquête Morgan Stanley auprès de responsables informatiques ne vont pas faire plaisir à Microsoft : 67 % des sondés ne savent pas quand ils vont déployer Windows XP dans leur entreprise, et 60 % d’entre eux disent la même chose pour Office XP. Si l’on ajoute à cela la grogne du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) sur les nouvelles tarifications des logiciels, on comprend que l’éditeur puisse se poser quelques questions.Les craintes générales sur le ralentissement de l’économie ne vont pas, par ailleurs, favoriser des décisions d’investissement à grande échelle, comme celle que constitue le déploiement d’un nouveau système d’exploitation PC et serveur dans une entreprise. C’est donc surtout la réaction du grand public qu’il va falloir suivre avec attention dans les semaines qui suivront le lancement en fanfare de Windows XP, le 25 octobre.Mais, en réalité, le succès réel d’un nouveau Windows est toujours faussé par son intégration quasi automatique dans les nouveaux PC, qui va commencer peut-être même quelques jours avant le lancement officiel. Bref, pour les entreprises comme pour les particuliers, la question ne se pose pas vraiment! Les uns comme les autres passeront à Windows XP le jour où ils changeront de génération de machines. Le système d’exploitation est la clé de voûte de tout l’édifice: tenir ce marché, c’est avoir ses chances sur toutes ses composantes. Microsoft peut même se permettre d’intégrer dans son nouveau système des fonctions nouvelles (gravure, lecture audio-vidéo, télémaintenance, etc.), qui vont faire souffrir de nombreux éditeurs de niche, alors que ce problème d’intégration ?” à l’époque, c’était le navigateur internet ?” avait été le point de départ de ses ennuis avec la justice américaine.Si l’on ajoute à cela sa stratégie .NET en location d’applications et en services web et, à l’autre bout du spectre, les promesses de sa console de jeux XBox, on se dit qu’on est loin de lentreprise en danger, promise il y a quelques mois au dépeçage!
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