Vous l’avez maudit. Haï. Conspué. Voué aux gémonies. Lui, ce satané écran bleu, tellement célèbre qu’il a eu droit à son nom et son acronyme, le Blue Screen of Death, ou BSoD.
L’écran bleu de la mort et ses trois affreuses propositions : appuyer sur Escape pour retourner à Windows, où l’application 16 bits plantées continuera à vous pourrir la vie. Taper sur Entrée pour fermer seulement l’application défaillante et perdre toutes vos données non sauvegardées. Enfin, utiliser le fameux Control Alt Suppr, qui forcera l’ordinateur à redémarrer et vous fera perdre toutes les données non sauvegardées de toutes les applications ouvertes. La peste, le choléra ou la mort subite. Charybde, Scylla ou Tchernobyl.
Trois choix, dont aucun ne donne véritablement satisfaction et le désarroi aride d’un texte qu’on a appris à détester. Et ce texte, justement, selon Raymond Chen, un développeur de Microsoft, c’est à Steve Ballmer qu’on le doit. Alors président de la division Systèmes, le « jeune » Steve Ballmer a rendu visite à ses troupes qui lui ont montré une fonction qui deviendrait un des plus courues de Windows à cette époque, le Ctrl Alt Suppr pour « tuer » un programme.
Impressionné, Steve Ballmer aurait dit : « C’est bien, mais je n’aime pas le texte de ce message. Il ne me paraît pas satisfaisant. » L’ingénieur, peut-être un peu vexé, lui aurait répondu quelque comme « Ben fais mieux si t’es si malin ». Ce que, aussitôt dit, aussitôt fait, Steve Ballmer fit. Quelques jours plus tard, son texte de bonne tenue était envoyé à l’ingénieur qui l’intégra quasiment sans changement.
Si on ne sait pas à quoi ressemblait le texte original – mais il devait être vraiment vraiment détestable -, on peut en tout cas être surpris que le message de Steve Ballmer ne commence pas par un tonitruant : « Oooooouuuuhh I love this bug ! Yessss… »
Source :
The Old New Thing
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