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Windows .NET Server s’attaque aux Unix

Le successeur de Windows 2000 se veut plus fiable, rapide et sécurisé que son prédécesseur. Microsoft lui a apporté de nombreuses innovations pour lui donner les moyens de concurrencer les Unix et Linux du marché.

Il y a deux semaines, Brian Valentine, vice-président de la division Windows, levait le voile sur Windows .NET Server 2003 lors de l’IT Forum de Copenhague. Occasion pour l’éditeur de faire de nombreuses annonces (Titanium, logiciels d’administration, etc.), et parmi elles, presque noyés, la RC1 (version précommerciale) et le carnet de route de son nouveau système d’exploitation .NET Server, prévu pour avril prochain en version définitive. L’OS sera disponible en quatre versions : Standard, Enterprise et Datacenter, mais aussi Web Edition, une édition limitée, destinée aux machines mono ou biprocesseurs hébergeant des sites web. Pour la première fois chez Microsoft, les versions Enterprise et Datacenter seront livrées en 32 et 64 bits (lire encadré) pour Itanium 2. S’ils ne sont pas encore connus, les prix devraient, selon Microsoft, être inférieurs à ceux des systèmes d’exploitation Unix.Côté technique, de l’aveu de l’éditeur, Windows .NET Server 2003 ne créera pas de profonds bouleversements par rapport à Windows 2000, mais offrira des innovations destinées à mieux le positionner face aux différents Unix ou Linux du marché. “Windows .NET Server 2003 n’est qu’une évolution naturelle de Windows 2000, avec le retour de trois ans d’expérience des clients”, explique Maziar Zolghadr, chef de produits serveurs chez Microsoft France. Tout d’abord, Microsoft annonce des augmentations de performances sensibles. “Nous avons doublé la rapidité de la majorité des services Windows”, précise Maziar Zolghadr. Microsoft semble sûr de son coup : exploité avec IIS, le serveur web maison, Windows .NET Server 2003 32 bits se montrerait 90 % plus rapide que Windows 2000. Ensuite, l’OS pourra faire fonctionner plusieurs applications sur la même machine en allouant à chacune des ressources (RAM, espace disque, puissance processeur…). Des fonctions qui étaient réservées jusque-là aux Unix, ou disponibles par le biais d’outils tiers comme ceux d’Aurema. Enfin, avec Windows .NET Server 2003, Microsoft affirme avoir corrigé son éternel point faible : la sécurité. “Cette nouvelle version est le premier programme à se conformer entièrement à la nouvelle politique de sécurité de Microsoft, souligne Maziar Zolghadr. C’est pour cela que sa sortie a été retardée de six mois, tout son code source a été inspecté à la recherche de failles éventuelles.”

Un annuaire plus facile à manier

Par ailleurs, Microsoft met en avant les améliorations apportées à IIS 6. Il n’est plus installé par défaut et les droits attribués par défaut à un nouvel utilisateur ne sont plus aussi élevés qu’avant. L’annuaire Active Directory, introduit avec Windows 2000, bénéficie également de plusieurs améliorations, pour en faciliter le maniement. Une console d’administration graphique remplace ainsi les anciennes lignes de commandes qui servaient à gérer les stratégies de groupe et les droits des utilisateurs. Enfin, dernière innovation, Windows .NET Server 2003 contient toute la plate-forme de programmation et d’exécution .NET. Grâce à elle, l’OS fait office de serveur d’applications, tout comme Windows 2000 lorsqu’il est équipé du kit approprié. Dans ces conditions, le passage à Windows .NET Server 2003 doit-il être sérieusement envisagé. “Nous conseillons aux entreprises en phase de migration de NT 4 à Windows 2000 et Active Directory de continuer comme avant. En revanche, celles en phase de réflexion et d’étude feraient mieux d’attendre la sortie de cette nouvelle version”, conseille Maziar Zolghadr.

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Olivier Bibard