Microsoft s’apprête à fêter les six mois de Windows 7. Lancé au mois d’octobre 2009, le système d’exploitation affiche un premier bilan très positif. Il a déjà ravi 10 % du marché des postes de travail dans le monde, selon des chiffres de StatCounter Global Stats.
Une croissance très rapide qui laisse loin derrière Vista, le mal-aimé. Rien que sur le marché des entreprises, d’ordinaire très frileux, Windows 7 affiche un rythme d’adoption deux fois supérieur à celui de XP et trois fois plus rapide que celui de Windows Vista.
Plus réactif, moins intrusif, Windows 7 a visiblement séduit une partie des utilisateurs. Mais le système va bientôt subir son premier ravalement. Microsoft distille au compte-gouttes les informations sur le contenu du Service Pack 1, sa première grosse mise à jour. Mais une version pirate de ce SP1 circule déjà sur la Toile. Que faut-il en attendre ? Premiers éléments de réponse.
Aucune raison de brusquer les choses
Une fois n’est pas coutume, Microsoft n’a aucune raison de précipiter la sortie du SP1. Dès le lancement, l’éditeur avait indiqué que cette mise à jour arriverait « environ un an » après Windows 7, soit vers le mois d’octobre 2010.
Rien n’est venu contrarier ce plan (Windows 7 a été bien accueilli par les utilisateurs), et c’est une bonne nouvelle. Car les équipes de développement de l’éditeur sont très occupées à l’élaboration du prochain Windows 8 qui est en pleine phase de recherche et de définition des spécifications.
Et toute l’entreprise reste avant tout focalisée sur ses grands lancements de l’année à commencer par Office 2010, Windows Azure (sur lequel repose toute la stratégie cloud de l’entreprise), le coup de poker que représente Windows Phone 7 et la révolution ludique qu’est l’interface Natal pourXbox.
Un SP1 avec ou sans USB 3.0 ?
Ceux qui espèrent quelques découvertes avec l’arrivée du SP1 seront plutôt déçus par cette première mouture… La bêta qui circule se contente surtout de regrouper en un pack tous les correctifs et ajustements apparus sur Windows Update depuis la sortie du système. Et c’est exactement ce que sera le SP1 au final.
Certes, la prise en charge de l’USB 3.0 est sans doute l’une des attentes les plus fondées vis-à-vis du SP1. Mais ce standard décolle à peine. Les chipsets Intel qui le prennent en charge n’arriveront pas avant 2011.
L’arrivée de l’USB 3.0 dans le SP1 est perçue par beaucoup comme le véritable « top départ » de cette technologie qui promet des débits dix fois supérieurs à ceux de l’USB 2.0. Cependant, Microsoft n’a pas confirmé la prise en charge de l’USB 3.0 par le premier Service Pack. Ce n’est qu’une rumeur, tout comme les améliorations supposées des protocoles Bluetooth et Wi-Fi.
Les vraies nouveautés du SP1
C’est ailleurs qu’il faut chercher les vraies avancées du SP1. Ainsi, les amateurs de Media Center attendent ce pack avec impatience car il intègre une série d’améliorations sur la gestion de l’étage sonore des prises HDMI.
Les performances auraient notamment été améliorées et permettraient une meilleure prise en charge du son « haute définition » et des technologies 7.1. Dans un même ordre d’idées, les entreprises qui appuient leurs échanges sur XPS (le concurrent du PDF), apprécieront les améliorations du SP1 qui prend notamment enfin en charge les multiples modifications d’orientation de pages au sein d’un même document.
Des bureaux virtualisés plus modernes
Parallèlement, RemoteFX est sans doute la technologie la plus attendue, bien qu’elle concerne en réalité davantage les serveurs. Il s’agit d’une évolution du protocole RDP (Remote Desktop Protocol) qui permet la prise de contrôle à distance et le support des bureaux virtualisés (VDI).
RemoteFX est le nouveau nom d’une technologie acquise par Microsoft avec le rachat de Calista. Elle permet aux utilisateurs qui travaillent à distance de bénéficier de fonctions complètes avec interface Aero, vidéos Full HD fluides, applications 3D, etc. Ils disposent ainsi de toute la puissance de leur machine, à partir de n’importe quel terminal, même un client léger. C’est un peu comme si sa machine distante était recréée par le serveur, grâce à une sorte de « GPU virtuel ».
Toutefois, il semble bien que ces améliorations ne soient disponibles qu’au travers d’un accès à Windows Server 2008 R2. Autrement dit, la prise en charge de la 3D (DirectX9 et Open GL) ne fonctionnera qu’au travers des Terminal Services, au travers de VDI ou lors de l’utilisation de machines Windows 7 virtualisées sous HyperV.
Le support de RemoteFX ne fonctionne pas avec Windows Virtual PC par exemple ou encore lorsqu’on prend le contrôle à distance d’un PC sous Windows 7. Mais, les entreprises dont l’infrastructure desktop s’appuie sur RDP et VDI se montrent très impatientes de bénéficier du confort d’utilisation et des nouveaux scénarios offerts par RemoteFX.
Et vous, qu’attendez vous du SP1 ? Faites-nous part de vos attentes dans le forum ci-dessous. Merci de partager votre point de vue.
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